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Pénurie de déneigeurs à Carleton-sur-Mer

Publié le 22 octobre 2021 à 15:43, modifié le 22 octobre 2021 à 17:03

Par: Patrick Giguère

La pénurie de déneigeurs cause bien des maux de tête à de nombreux résidents de Carleton-sur-Mer. Pas moins de quatre contracteurs ont délaissé le métier ou certains contrats de déneigement, principalement dans le résidentiel.

Alors que les feuilles mortes s’apprêtent à faire place aux premiers flocons de neige, de nombreux résidents de Carleton, comme Diane Landry, ne savent pas qui viendra déneiger leur entrée.

«Je suis nouvellement arrivée à Carleton. Je trouve que c’est un peu difficile quand on ne connaît pas le coin ou les gens.(…)Dans une ville comme Carleton, je crois que ça vaudrait la peine que la municipalité regarde pour qu’il y ait des ouvertures de cour un peu partout», estime la citoyenne.

À l’est de la ville, Guy Lalancette est dans la même situation. Alors que l’homme a d’importants problèmes de santé, il ne peut pas effectuer le déneigement lui-même. Il songe à stationner ses deux voitures dans la rue.

«Je n’ai pas la capacité. J’ai des problèmes pulmonaires et aussitôt que je fais des efforts, je deviens essoufflé.Je ne suis pas capable.(…) Tout le monde dit qu’il manque de main- d’œuvre, mais on se demande où était cette main-d’œuvre dans les autres années. On vient qu’on ne comprend pas trop», soulève le sexagénaire.

Uniquement dans les derniers mois, quatre contracteurs ont abandonné le métier pour diverses raisons. Martin Therrien est l’un de ceux-là. Le départ d’un de ses employés, des problèmes de santé et la concurrence déloyale sont les raisons qui ont poussé l’entrepreneur à se retirer.

«Le client est un peu plus dur à satisfaire d’année en année. Après une dizaine d’années, c’est un petit peu dur [ de quitter ], mais on faut passer à autre chose. On vieillit aussi», avoue-t-il.

Propriétaire d’un seul tracteur, Érik Larouche a tout de même accepté de dépanner quelques clients orphelins.

«L’avoir su avant, on aurait peut être pu mieux se préparer», dit-il en parlant de la difficulté à acheter un tracteur.«C’est sûr que si on fait le calcul, on est rendu qu’on rouvre des cours pour dix dollars.Il n’y a rien de rentable dans le domaine du déneigement», ajoute monsieur Larouche pour expliquer le départ de confrères.

Et si vous souhaitez ouvrir vous-même votre entrée, il faudra faire vite.

«J’ai reçu environ le quart de ma commande initiale. Présentement, ça sort rondement. Je vois même cette année qu’il y a un engouement pour ça. Les gens ont commencé plus de bonne heure à vérifier les prix et les disponibilités. C’est pour cette raison qu’il faut se dépêcher,si on veut avoir une machine cet hiver », lance le propriétaire de Géo Mécanique Sport de Saint-Siméon-de-Bonaventure, Michel Poirier.