Il y a quelques jours, l’étude de l’IRIS qui démontre que, plus on s’éloigne des grandes villes plus le coût de la vie augmente, a fait réagir l’AQDR. Cette étude est particulièrement vrai en Gaspésie, et ça touche principalement les retraités.  L’Association affirme que cette étude prouve le besoin de mieux supporter les aînés en région.

Plus de la moitié des personnes seules vivent dans la pauvreté en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. La directrice générale du Centre d’action bénévole Saint-Alphonse-Nouvelle, témoigne de la vulnérabilité des personnes âgées vivant seules et le manque de transports accessibles.

« Si les gens ont de la difficulté à se déplacer ben déjà là c’est très difficile de répondre à leurs besoins primaires. Au niveau de la ville, il y a l’accès à tous les transports, même les taxis. Comme nous ici dans la Baie des Chaleurs, il n’en a pas de taxi, donc c’est encore plus difficile et ça fait en sorte que ça augmente l’anxiété et l’isolement. », exprime Nancy Valois, directrice générale du Centre d’action bénévole Saint-Alphonse-Nouvelle.

La population vieillissante et les emplois saisonniers sont deux autres facteurs de pauvreté en Gaspésie. Un grand nombre de personnes âgées touchent un revenu inférieur aux seuils de revenu viable. L’AQDR suggère d’utiliser cet indicateur pour définir les seuils de pauvreté chez nos aînés.

« On ne veut pas de mesures universelles, on veut des mesures ciblées pour les aînés. Alors, je rappelle, il y a au-delà de 600 000 personnes au Québec qui ont plus de 65 ans qui vivent seulement avec les revenus publics fédéraux. Alors ces gens-là ont besoin d’aide. », explique Pierre Lynch, président de l’AQDR.

Les présidents de toutes les sections de l’AQDR se réuniront le 3 et 4 octobre prochain à Rivière-du-Loup afin de discuter des actions à venir pour sensibiliser les élus sur la question.

« On va discuter, non seulement des moyens mis en place, mais aussi des quatre enjeux qu’on a mis de l’avant: le revenu étant le premier, la santé (et surtout la question de maintien à domicile), le logement et puis le transport. », affirme Monsieur Lynch.

En Gaspésie et aux Îles de la Madeleine, chez les plus de 65 ans et 27% vivent dans la pauvreté. C’est près de trois fois la moyenne provinciale.