La directrice générale de l’Hôtel et Pavillons Le Petit Manoir du Casino Christiane Lambert attend avec appréhension le passage de Charlevoix en zone orange. Elle craint une baisse de l’afflux touristique en raison de la deuxième vague de la COVID-19.

« Tu ne peux pas inviter les gens ici à dépenser leur argent s’ils ne peuvent pas se loger, » illustre-t-elle. On ne pourra pas subvenir ; on ne pourra pas subsister. On prie pour que la subvention salariale reste après le mois de novembre, parce que je ne sais pas ce qu’on va faire sinon. »

Le passage de la zone orange n’est pas la seule inquiétude de la région. Le confinement partiel de la Capitale-Nationale dont elle se serait bien passée.

« Ce qui est difficile pour nous, c’est le passage en rouge de Montréal et Québec comme c’est les deux principaux marchés émetteurs de tourisme à l’intra-Québec, » explique Mitchell Dion, Directeur général de Tourisme Charlevoix.

Les hôteliers de Québec se sentent en quelques sortes pris entre l’arbre et l’écorce en raison des mesures sanitaires imposées par le gouvernement du Québec et leurs propres obligations financières.

« Nous, on veut appuyer ce que le gouvernement dit, c’est-à-dire “c’est normal et on veut garder les gens en sécurité on leur demande d’être chez eux.” En même temps, on nous demande d’être ouvert. On ne peut pas être ouvert et ne pas avoir de clients, » se désole madame Lambert.

Le maire de La Malbaie se dit sensible à la situation et à la frustration des entrepreneurs.

« Quel paradoxe de dire aux gens vous êtes dans un confinement volontaire, de garder les zones ouvertes. Il faut sauver l’économie ; il faut sauver la vie des gens aussi. Je pense que c’est très délicat. Je ne voudrais pas être dans les souliers du Docteur Arruda et du premier ministre du Québec. »

Les hôtels de Charlevoix ne sont pas les seuls qui devront se réajuster, les salons de jeux ont également dû effectuer quelques aménagements. À partir de jeudi, le Casino de Charlevoix ouvrira ses portes à 10 h pour les jeudis et vendredis et à 9 h pour les fins de semaines. Du côté de Loto-Québec, on affirme que la clientèle demeure présente et qu’elle respecte les mesures sanitaires.