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N.-B. : La pêche au homard sera retardée au 15 mai

Publié le 22 avril 2020 à 17:18, modifié le 22 avril 2020 à 17:18

Par: CIMTCHAU

Après les pêcheurs gaspésiens, c’est maintenant au tour des homardiers du Nouveau-Brunswick de voir le début de leur saison être retardé. Une décision qui donnera le temps de s’adapter, mais qui cause tout de même plusieurs défis pour l’économie de l’industrie.

L’annonce de Pêches et Océans met fin à plusieurs semaines d’incertitudes du côté de l’industrie des pêches. Au nord de la province, la pêche au homard est retardée au 15 mai alors que la saison de crabe des neiges débutera comme prévu vendredi prochain.

« Ça nous donne un délai pour s’assurer un peu qu’on a les protocoles en place pour maximiser cette sécurité-là et aussi ça nous donne un peu plus de temps pour évaluer la progression de la pandémie. », explique Martin Mallet, directeur de l’Union des pêcheurs des maritimes.

Si cette décision satisfait les demandes de plusieurs, l’aspect financier demeure toujours problématique pour certains. C’est le cas notamment de Jean-Maurice Leclair, représentant syndical de l’usine Ichiboshi LPC à Caraquet : « Nous on a demandé pour avoir de l’aide jusqu’en 2021 à la saison des crabes et de ne pas avoir de saison de crabes, pour protéger les travailleurs des usines.  »

M. Mallet est également d’avis que les allocations devraient être revues en fonction des spécificités de l’industrie : « On veut regarder les programmes qui existent présentement, pour essayer de les adapter pour qu’ils soient, de un, accessibles à nos capitaines, à nos membres d’équipage et aux autres travailleurs. Deuxièmement, qu’ils soient adaptés à la saisonnalité de l’industrie. »

Du côté des pêcheurs, l’annulation de la saison n’a jamais été une option. Puisque les mesures de distanciations sociales sont difficilement applicables sur les bateaux, les pêcheurs doivent seulement s’assurer qu’elles soient bien appliquées à l’extérieur.

« C’est la responsabilité de tous et chacun de faire attention, de faire en sorte que l’interaction entre le bateau et au niveau du débarquement et des maîtres peseurs, pour faire sur que la distanciation sociale reste toujours là. », nous mentionne Joël Gionet, président de l’Association des crabiers acadiens.

Pour les travailleurs d’usine, ils se disent perdants, peu importe la situation. Les mesures de sécurité sont inefficaces puisque les entreprises continuent de travailler à pleine capacité. Par contre si la production diminue, ils n’accumuleront pas suffisamment d’heures pour accéder à l’assurance-emploi.

« C’est pleine capacité, les pêcheurs devaient limiter les bateaux, là ça va rentrer à pleine capacité. Les pêcheurs disent ont va travailler une semaine, une semaine et demie et si les prix ne sont pas bons on va arrêter. C’est encore nous autres les travailleurs d’usines qui allons écoper, parce qu’on n’aura pas accumulé assez d’heures. », témoigne à nouveau M. Leclair.

Ils demandent que des inspections soient faites régulièrement pour s’assurer, au minimum, que les mesures de préventions soient valides et sécuritaires.