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Nouvelles

Mort d’un bébé en 2017 : Une poursuite de 305 000$ contre la médecin et l’Hôpital

Publié le 19 septembre 2018 à 17:58, modifié le 19 septembre 2018 à 17:58

Par: CIMTCHAU

Un couple de Saint-Pascal qui a perdu son bébé lors d’un accouchement survenu en octobre 2017 poursuit la médecin de famille et l’Hôpital de La Pocatière pour obtenir réparation des fautes qui auraient été commises.

Le jour du 11 octobre 2017 restera gravé dans la mémoire de Catherine Albert et Philippe Lavoie pour toujours. Il était 3h14 à l’hôpital de La Pocatière quand Catherine Albert a donné naissance à sa petite fille Mahée Lavoie.

Ce qui devait être le plus beau jour de sa vie a rapidement viré au cauchemar. Le corps du bébé est bleu et flasque. Le poupon ne respirait plus. C’était la panique. Des manœuvres de réanimation ont été tentées, mais en vain, rien à faire.

À 5h18, le décès du bambin est constaté. Une situation qui était pour le moins inattendue.

«Pendant tout l’accouchement, rien ne laissait présager ce qui allait arriver. On ne sait jamais douté que son petit cœur allait jamais battre », expliqué Catherine Albert.

Après des mois difficiles, le couple a décide de poursuivre la médecin de famille qui était en charge de la patiente, Dre Léa Goulet-McCarthy, et l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima, où l’accouchement a eu lieu. Une somme qui s’élève à plus de 300 000$.

Celle qui occupait un poste d’enseignante n’est jamais retourné au travail en plus d’être suivie par un psychologue. Elle a fait une dépression après le tragique événement. Elle et son conjoint ont vécu l’enfer. Les deux membres du couple sont sous médication.

Selon l’avocate qui représente les intérêts du couple, il y aurait eu une négligence de la part de la médecin de famille. Elle aurait dû procéder à une césarienne bien avant que le poupon vienne au monde.

« On dit que la médecin elle a négligemment évalué, suivi, surveillé la demanderesse dans le fond, Mme Albert, pour son enfant qui était à naître pendant l’accouchement compte tenu des signes et des symptômes qu’elle présentaient durant l’accouchement », a expliqué Geneviève Pépin.

Selon ce qu’on peut lire dans la poursuite qui a été déposée hier au Palais de justice de Rivière-du-Loup, c’est que la médecin de famille n’a pas été en mesure de préserver la vie du bambin.

« Les médecins, ils ont des monitoring fœtaux à suivre, donc on voit le cœur du bébé s’il y a des décélérations, etc… Donc c’est vraiment à ce niveau-là qu’on dit qu’elle a omis de bien évaluer et diagnostiquer», a reconnu l’avocate spécialisée en erreur médicale du cabinet Ménard Martin.

Malgré une dizaine de décélérations du cœur du fœtus, jamais la thèse de la césarienne n’a été abordée. Une alternative qui aurait pu sauver la vie du bébé. La Dre Goulet-McCarthy et l’établissement de santé ont préféré ne pas commenter le dossier pour ne pas nuire aux procédures judiciaires.