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Même les cliniques médicales sont en vacances

Publié le 30 juillet 2019 à 11:38, modifié le 30 juillet 2019 à 16:01

Par: CIMTCHAU

Une partie de la Clinique médicale du Haut-Madawaska est fermée depuis la semaine dernière. La pénurie de médecins qui touche la région et les vacances estivales ont obligé cette interruption temporaire de services.

Le centre de santé a perdu la moitié de son personnel médical récemment. 

Il y a environ six mois, un premier médecin est parti en congé de maternité. Un autre vient de prendre sa retraite après avoir développé des problèmes de santé.

Comme si ce n’était pas assez, une infirmière praticienne est aussi partie en congé de maternité alors qu’une autre a dû ralentir sa pratique pour cause de maladie.

Bref, quatre des six professionnels soignants se sont retrouvés hors service selon le maire de Haut-Madawaska Jean-Pierre Ouellet.  C’est la tempête parfaite selon lui.

«Quand il n’y a plus de médecin, nous autres, ça nous oblige à aller en ville, à Edmundston», déplore un patient.

Plus de 2 500 patients se retrouvent ainsi sans médecin de famille.  «La plupart des nouveaux médecins ne prennent pas plus de 800 patients sur leur liste. Alors pour donner ces services à la clientèle existence ça prendrait environ 6 médecins», affirme le maire de Haut-Madawaska, Jean-Pierre Ouellet.

Il y a moins de deux ans, la communauté avait investi 2 millions de dollars dans cette clinique. «C’était pour améliorer les services en soins de santé qui se donnaient à la clinique à Clair, relate le maire Puis, à l’heure actuelle, c’est une question d’un manque de services.»

Les résultats déçoivent et le recrutement s’avère difficile. «C’est encore moins évident de les recruter à l’intérieur des communautés rurales. Mais, il reste qu’on veut s’assurer que cette clinique-là fonctionne comme il était prévu au début», assure M. Ouellet.

Avant même le début de cette crise, plusieurs résidents de la région étaient déjà à la recherche d’un médecin. «Ça nuit à bien du monde. Comme moi, je suis obligée de garder mon médecin du Québec parce qu’il n’y en a pas ici et ça fait quand même quatre ans qu’on reste au Nouveau-Brunswick», commente une passante.

La communauté souhaite former un comité pour faire pression sur Vitalité. La régie admet la problématique. « La saison estivale n’aidant en rien la situation actuelle, nos équipes œuvrent d’arrache-pied afin de continuer à offrir une offre de soins de qualité à nos patients. À long terme, plusieurs stratégies de recrutement sont en cours et nous sommes confiants que celles-ci porteront sous peu leur fruit», commente par courriel un porte-parole de la régie de santé.