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Manque de transparence chez les entreprises ambulancières

Publié le 6 mars 2023 à 17:23, modifié le 6 mars 2023 à 17:23

Par: CIMTCHAU

Le partenariat public-privé des services ambulanciers a du plomb dans l’aile.

 

« À part Montréal et Laval, c’est public avec Urgence- Santé, mais ailleurs au Québec c’est une cinquantaine de petites entreprises, soit privées, ou coopératives qui gèrent le préhospitalier, » indique Stéphane Lévesque, vice-président provincial de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ).

Plusieurs acteurs du milieu dénoncent le manque de transparence des entreprises ambulancières qui dépensent les fonds octroyés par le gouvernement  à leur guise, sans avoir de comptes à rendre.

« La vérificatrice générale en 2020 elle avait sorti un rapport comme quoi certaines entreprises avaient de la difficulté à rendre des comptes et pourtant c’est financé par le puis à même nos impôts, » fait remarquer Stéphane Lévesque.

« Le processus de reddition de comptes n’est pas très très peaufiné. On aimerait que les sommes qui sont versées aux entreprises; par exemple, pour le matériel roulant, les horaires, les uniformes, pour le matériel médical et tout ça, que ça puisse être vérifié  par le gouvernement pour que les entreprises ne puissent pas prendre ces sommes-là pour les mettre dans leurs profits, » affirme Daniel Chouinard | président, Fédération des employés du préhospitalier du Québec (SPHQ).

« Si la reddition de comptes n’est pas parfaite, c’est en grande partie en raison du ministère de la Santé. Les entreprises elles négocient leurs contrats de service avec le ministère et si les mécanismes ne sont pas prévus pour la reddition de comptes il y a juste le ministère à blâmer là-dedans », ajoute-t-il.

Ces sociétés ambulancières jouissent d’une situation financière avantageuse. L’état finance la quasi-totalité de leurs activités.

« Dans un libre marché, il y a des risques. Mais au niveau du préhospitalier il n’y a pas de possibilité de pertes. S’il arrive quelque chose, ils se retournent de bord et se font rembourser par le gouvernement, » note le vice-président provincial de la FTPQ.

Récemment le Parti Québécois a dénoncé le tablettage du rapport Doré et a dénoncé les nombreux problèmes qui secouent les services préhospitaliers dont les découvertures ambulancières fréquentes en région et leur gestion.

« Le rapport Doré c’est une étude qui a duré pendant 18 mois par des spécialistes », indique Stéphane Lévesque.

Une des recommandations du rapport était de nationaliser les services hospitaliers. Si certains acteurs du milieu sont en faveur d’emblée : « Au niveau de la FTPQ on a toujours été pour la nationalisation. Ça apporterait une uniformité à travers le Québec, » dit le vice-président provincial de l’organisation.

D’autres émettent des réserves : « Si on prend l’exemple des centres hospitaliers on sait qu’il y a beaucoup de dédales administratifs, beaucoup de personnel administratif(…) je ne pense pas qu’en nationalisant ça va réglé tous les problèmes, » affirme Daniel Chouinard.

Quoi qu’il en soit, Québec aura bientôt l’occasion de revoir les modalités de son contrat avec les entreprises ambulancières puisqu’il arrive à échéance le 31 mars.