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Manifestation contre le projet de loi 40 à Rivière-du-Loup

Publié le 28 janvier 2020 à 18:50, modifié le 30 janvier 2020 à 09:48

Par: CIMTCHAU

80 enseignants et professionnels travaillant pour les commissions scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs ont manifesté ce mardi en fin d’après-midi à Rivière-du-Loup.

Ils ont exprimé leur mécontentement envers le projet de loi sur la réforme de la gouvernance scolaire. Les manifestants ont marché de l’École secondaire  jusque devant les bureaux du député de Rivière-du-Loup-Témiscouata Denis Tardif, mais aucune rencontre n’a eu lieu.

Ils dénoncent des mesures qui portent atteinte à l’autonomie professionnelle des enseignants.« Le gouvernement veut nous contraindre à de la formation, veut obliger à suivre telles pratiques pédagogiques au détriment d’autres, donc c’est vraiment une intrusion dans notre professionnalisme. » affirme la présidente du Syndicat de l’Enseignement du Grand-Portage, Natacha Blanchet.

Les enseignants sont conscients qu’il faut faire évoluer la loi sur l’instruction publique, mais avec l’adoption du projet de loi 40, les commissions scolaires seraient abolies dès la fin du mois de février. «Le projet de loi qui a été déposé s’est fait en catastrophe. Ça s’est fait trop rapidement il faut prendre le temps d’analyser.» ajoute-elle.  « Avec le projet de loi, les agents administratifs devront aller travailler dans les municipalités en plus de leur travail dans les commissions scolaires» renchérit la présidente du Syndicat des professionnels des commissions scolaires du Grand-Portage, Johanne Gingras.

Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage s’interroge aussi sur le fait que le projet de loi arrive en même temps que le dépôt de l’offre patronale. Il dénonce entre autre une proposition salariale insultante même si ce n’est pas le nerf de la guerre :  »oui on ne veut pas s’appauvrir, mais sur le fond c’est l’exercice de nos fonctions au quotidien durant toutes nos années. C’est ça qu’on veut parce que les jeunes nous ce sont des visages, c’est pas des noms, c’est pas des chiffres. Ce qu’on veut c’est mieux pour eux autres carrément.  »  déclare Jérôme Lebel, enseignant d’histoire et de géographie à l’école secondaire de Rivière-du-Loup. « La proposition de laisser des postes surnuméraires pour les professionnels à vie, donc jamais de permanence, jamais de régularité. Comment voulez-vous attirer du monde avec ça ? Il n’y a pas personne qui va appliquer. » réagit Joseph Chouinard-Pelletier, conseiller pédagogique à la commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Les professionnels qui demandent à être consultés.«On connaît les élèves on connaît la situation. Arrêter d’imposer par en haut et écouter les gens du plancher.»ajoute l’homme.

Le Syndicat affirme avoir sollicité des rencontres avec le député Denis Tardif et la ministre Marie-Eve Proulx, sans succès pour le moment.