La femme estime avoir perdu plusieurs années de sa vie. « Plus fatiguée, maux de tête, j’avais un espèce de brouillard cérébral. J’avais des pertes de mémoire, j’avais souvent des infections », raconte-t-elle.

Elle a été malade pendant quatre ans, après avoir subi la pose d’implants mammaires. Mais sa joie a été de courte durée. Un an après l’opération, son état de santé s’est dégradé. Des siestes à n’en plus finir et des pertes de cheveux, elle n’était plus fonctionnelle du tout. Catherine a donc passé plusieurs tests dans le milieu médical pour trouver ce qui n’allait pas. Mais tout était beau dans ses résultats.

« Sur papier, avec tous les bilans sanguins, tous les bilans médicaux que j’ai faits, j’étais en parfaite santé. [J’ai écouté une émission de télévision sur le sujet] et le déclic s’est faite dans ma tête.  Je voyais la fille qui disait la liste de symptômes qu’elle avait et je me suis dit c’est moi, c’est exactement ça que j’ai », explique la femme dans la trentaine.

Quelques mois plus tard, elle est au bout du rouleau et souhaite se faire retirer ses implants. Puisque la maladie n’est pas reconnue par le domaine médical, la régie de l’assurance maladie ne couvre pas les explantations. L’opération a coûté 12 mille dollars.

« Je vais emprunter de l’argent, tant pis, je les veux pu. Je veux les enlever et je veux juste aller mieux. »

Elle remarque des changements au fil des semaines et des mois.

« J’ai arrêté de prendre des antidépresseurs, j’ai arrêté de prendre des médicaments pour dormir. Ça a changé complètement ma vie. »

La femme n’est pas la seule dans cette situation. Elles sont des milliers à partager leurs histoires dans un groupe Facebook de soutien.

Deux ans après son explantation, Catherine Chouinard estime avoir récupéré de son état à 80 %. Elle en tire des leçons.

« Je suis qui moi pour dire aux filles quoi faire ou quoi ne pas faire ? Mais ce que je peux dire, c’est que ce que j’aurais dû faire et c’est ce que j’ai appris à faire avec le temps, c’est de m’accepter comme je suis et de me traiter avec bienveillance », conclut la femme, qui dit revivre une vie heureuse aujourd’hui.