Le Madawaska : c’est l’une des régions les plus touchées par le manque de médecins de familles et de cliniques sans rendez-vous.  Conséquence : certaines femmes doivent débourser de leur poche pour obtenir un dépistage du cancer du col de l’utérus en clinique privée. «C’est un double effet négatif on n’a pas le service pour offrir des tests PAP aux femmes de la région et puis de l’autre côté on dit, mais vous trouvez un moyen on ne vous remboursera pas» indique le député Edmundston-Madawaska-Centre Jean-Claude D’amours.

Après trois ans, Monique Picard, résidente d’Edmundston devait à nouveau faire ce test. Mais sans médecin de famille depuis 2018, elle a dû consulter au privé. «Le Nord-Ouest on est laissée de côté, on est oubliée, faut se débrouiller à travers l’internet, à travers des contacts si on n’a, mais là, je me suis dit où est-ce que je vais ? La seule option que j’avais c’était en clinique privée».

Elle a payé 130 dollars. Malgré une assurance maladie, elle n’a pu être remboursée. «Pourquoi ces 130 dollars n’ont pas pu être déboursés par la province directe. On est supposé avoir de bénéfices de services médicaux qui sont payés par l’état et ça ne l’est pas.»

Cette citoyenne estime que prévenir le cancer n’a pas de prix. Mais d’autres femmes prennent le risque de négliger leur santé, faute de moyens financiers.  «Il y a des femmes qui ont dû prendre la décision de ne pas passer le test, mais c’est un test qui est tellement important» expose le député.

«Moi j’étais une des chanceuses qui pouvaient le payer, mais ce n’est pas tout le monde qui peut payer» révèle Monique Picard.

Dans certaines régions de la province, il y a plusieurs cliniques où il est possible de réaliser un test PAP. Mais la plus proche pour Edmundston est à plus de 200 kilomètres, à Saint-Quentin.  «Ce n’est pas toutes les femmes qui peuvent dire je m’en vais à Saint-Quentin pour mon PAP test, qui est supposé être gratuit partout» ajoute Monique Picard.

«Il va falloir de l’action pour qu’on puisse avoir une clinique dans la région le plus rapidement possible» explique Jean-Claude D’amours.

Tous considèrent que les femmes ont le droit d’avoir accès à ce test essentiel, avec ou sans médecin de famille.