Après la centralisation des laboratoires médicaux, le gouvernement continue de couper dans les services hospitaliers offerts à la population rurale. À partir du 11 mars, l’urgence sera fermée la nuit entre 22 h et 8 h le matin.

Michel Soucy, le président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick nous a partagé ses inquiétudes, à la suite de l’annonce officielle de ce matin : «  C’est parce que les francophones du nord du Nouveau-Brunswick ne sont pas juste touchés par la fermeture des urgences. On a parlé y’a quelques semaines du transfert du service pour la centralisation des laboratoires médicaux. On dit qu’on va abolir les systèmes de numéro de facturation de médecin, alors tout ça ensemble, avec d’autres points c’est préoccupant. »

D’après les porte-parole des deux réseaux de la santé, cette mesure est motivée par le fait que seulement 7 patients se présentent en moyenne durant cette période pour les 6 hôpitaux. Si l’argument est plausible, il est tout de même injustifié selon certains.

« Y peut y avoir des fois 5 ou 6 clients, mais là-dessus, s’il y en a un qui est en danger de mort est-ce que ça vaut la peine d’avoir une urgence ? Oui. », nous rappelle Louise Blanchard, vice-présidente d’Égalité santé en français et coprésidente du comité Action H.

Malgré les doutes de la population, le réseau de santé Vitalité affirme que l’hôpital de Tracadie est fin prêt à accueillir cet achalandage supplémentaire.

« l’Hôpital de Tracadie va être capable de répondre a ses besoins la venant de caraquet, l’augmentation de volume n’est pas aussi grand compte tenu des chiffres qu’on a. », nous confirme le directeur général du Réseau de santé Vitalité Gilles Lanteigne.

Du côté du comité Action H, des actions sont déjà prévues pour les prochaines semaines. L’omniprésence des réseaux sociaux sera exploitée et l’appui de la population est la bienvenue.

Mme Blanchard, y va même de sa propre proposition : « Moi je préconise mon action peut-être à sensibiliser les trois maires de dire : faite une coalition avec les maires des régions anglaises, parce que juste tout seul, les francophones on ne pourra pas réussir à changer cette loi-là. »

L’allocution de ce matin annonçait également l’embauche d’une infirmière praticienne supplémentaire. Une solution insuffisante selon la population. Par ailleurs, le vice-premier ministre Robert Gauvin a affirmé être en désaccord avec la décision du gouvernement.