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L’Est-du-Québec ciblée pour fuir les pandémies depuis le 19e siècle

Publié le 30 avril 2020 à 13:42, modifié le 30 avril 2020 à 14:44

Par: CIMTCHAU

Avec la réouverture du Bas-Saint-Laurent et de Charlevoix prévue à compter du 18 mai, plusieurs s’inquiètent que les citoyens des grands centres soient tentés de fuir la COVID-19 en trouvant refuge dans nos régions. Ce phénomène est pourtant déjà survenu au cours des deux derniers siècles.

Choléra, tuberculose, variole et maintenant le coronavirus. Le Québec a eu son lot de pandémies au cours de son histoire. Selon l’historien Alexander Reford, nos régions devenaient des endroits de prédilection pour fuir les crises sanitaires pour la société bourgeoise à compter du 19e siècle.

«À l’époque, la meilleure méthode pour fuir les maladies, c’était le confinement à l’extérieur des grands centres. Par exemple, Métis, Cacouna, Gaspé, Percé, Baie-des-Chaleurs, Tadoussac et La Malbaie se sont développés avec ce phénomène dès 1850», souligne l’historien qui est aussi directeur des Jardins de Métis.

À l’époque, nos territoires étaient attrayants en raison des stations balnéaires, de l’air salin, de la nature, mais surtout parce qu’on y retrouvait très peu de personnes infectées, tout comme aujourd’hui. Avec la réouverture de nos régions,  est-ce qu’on observera encore ce phénomène?

«À court terme, il va y avoir des gens qui vont vouloir venir passer l’été ici. Comme autre phénomène qu’on verra bien, les gens vont vouloir venir s’installer dans nos régions pour longtemps. Je pense que le confinement à certains endroits de la province n’a pas été facile pour plusieurs», nous a raconté Reford.

Alexander Reford est d’avis que les entreprises touristiques de l’Est-du-Québec pourraient profiter du déconfinement. Il souligne qu’il est normal de se sentir anxieux à l’idée de la levée prochaine des points de contrôle. L’histoire nous apprend toutefois que l’Est-du-Québec ne devenait pas plus à risque aux différentes pandémies malgré l’arrivée de la population venant des grands centres.

«Ce n’est pas vrai au cours de l’histoire que les régions se faisaient infecter à outrance par les étrangers. Il faut être conscient de cette histoire.  En même temps, je pense qu’il faut mettre la charge et la responsabilité de chacune des personnes qui vont venir ici», a expliqué Alexander Reford au sujet des personnes qui s’inquiètent sur la réouverture des régions.

Toujours selon Alexander Reford, le coronavirus devrait mener graduellement à une croissance économique notamment au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie avec l’essor de la population d’ici quelques années, mais seule l’histoire nous le dira.