Le maire Pascal Bujold, sur sa page Facebook, se demande pourquoi ses citoyens paient environ de 4 à 7 cents de plus le litre d’essence depuis le début de la pandémie, lorsque l’on compare avec les prix du Nouveau-Brunswick.

Depuis les années 80, les détaillants qui offrent le service d’essence dans la communauté affichent un prix de vente qui est sensiblement identique à ce que l’on retrouve à Campbellton, qui est beaucoup moins dispendieux.

Une visite dans le secteur aujourd’hui nous a permis de constater que ce n’est plus le cas. Le litre d’essence ordinaire est maintenant vendu entre 1,04 et 1,05 selon l’endroit où l’on choisit de faire le plein, loin du 95 cents offert en sol néobrunswickois.

Aucun responsable n’était disponible pour répondre à nos questions.

Certains automobilistes croient que les détaillants profitent des restrictions à la frontière pour refiler la facture aux consommateurs.

« Je pense qu’ils ont augmenté leur prix parce que justement ils ne faisaient les mêmes profits qu’ils faisaient auparavant et ils n’arrivent plus de la même façon qu’avant » , croit Rachel Béland-Gagné.

« Je trouve que ça toujours été la même chose, il y a de la grosse mafia derrière ça » , pense un résident d’Escuminac.

« C’est sûr. On paie déjà assez pour nos épiceries, c’est dur. On n’arrive pas. On est tout le temps dans le trou » , dit Joël Gagné.

Le maire de Pointe-à-la-Croix a décliné notre demande d’entrevue, préférant attendre des réponses du Bureau de la Concurrence.

Par courriel, l’organisme précise qu’il n’a pas l’autorité pour réglementer le prix de l’essence. Il rappelle que des prix similaires ou identiques ne constituent pas en soi une preuve d’activité illégale.

Selon le CAA-Québec, le prix réaliste moyen que devrait payer les Gaspésiens à la pompe est de 111,6 le litre.