L’Escale MadaVic peine à boucler son budget
Publié le 29 octobre 2020 à 16:00, modifié le 30 octobre 2020 à 10:44
Par: CIMTCHAU
La pandémie de la COVID-19 a des répercussions importantes pour les organismes qui offrent du soutien aux personnes en détresse et qui puisent leur financement à même des activités communautaires. Dans la région d’Edmundston, la maison d’hébergement pour les victimes de violence conjugale, familiale et sexuelle, l’Escale MadaVic, en subit notamment les contrecoups.
Composé majoritairement de contributions gouvernementales, le budget de fonctionnement de l’Escale MadaVic est de 700 000 $. À chaque année, l’organisme doit en recueillir environ 110 000 dans la communauté pour compléter son financement. L’interdiction de tenir des rassemblements pour des activités a privé la maison d’hébergement de possibles sources de revenus en 2020.
Créée en appui à l’organisme, la Fondation Escale MadaVic a dû innover pour permettre à la communauté de l’épauler financièrement.
«On a développé premièrement un site web pour que les gens de la communauté puissent s’informer sur la fondation et surtout faire des dons directement en ligne», a mentionné le secrétaire de la Fondation de l’Escale MadaVic, Sylvie Morin.
Du 19 au 22 novembre, la Fondation de l’Escale MadaVic tiendra l’activité Vaincre la violence par l’art dans le cadre de laquelle des artistes professionnels et amateurs fourniront des œuvres qui seront mises en vente lors d’un encan en ligne.
La Fondation Escale MadaVic espère que la population répondra à son appel et particulièrement durant cette période économique ralentie par la COVID-19. Ses dirigeants espèrent amasser 15 000 $ avec l’encan en ligne.
«On a vraiment besoin de redoubler d’ardeur, on est environ à 30 000 $ présentemen; mais on a beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre notre objectif de 110 000 $», a ajouté Sylvie Morin.
En raison des consignes sanitaires, la maison d’hébergement a réduit de quinze à neuf le nombre de personnes pouvant être accueillies à la fois durant la pandémie. Le soutien aux victimes n’a cessé d’augmenter alors que les fonds disponibles ont été moindres.
«Ils vivent beaucoup d’isolement, de la séquestration; les personnes-agresseurs vivent dans les maisons; donc encore là, ils vivent de la violence 24 heures sur 24», a indiqué sa directrice adjointe, Karine Bujold.
Malgré toute la sensibilisation, la violence conjugale, familiale et sexuelle demeure un fléau encore présent dans nos communautés.
«La violence conjugale et sexuelle a toujours existé. Faut continuer à mettre les efforts pour aider les victimes à sortir du cycle de la violence, c’est ce qu’on souhaite», a poursuivi Karine Bujold.