Les jeunes adolescents sont hyper-connectés. Bien que certains passent plus de 7.5 heures par jour devant des écrans et soient capables de se contrôler, la situation est plus difficile pour certains. La pédiatre Élise Martin fait parfois face à de graves cas.«C’est un jeune d’une quinzaine d’années qui faisait jusqu’à 20 heures d’écran par jour et nuit. Il ne dormait plus, dépression, anxiété, trouble de panique. Il n’allait plus à l’école et était en échec. Il a fallu faire un reset.» se désole-t-elle.

Plus l’exposition aux écrans est augmentée, plus le diagnostic peut être dommageable sur notre santé.«La dépression, des difficultés d’estime, troubles scolaires et troubles à se concentrer .On a aussi des troubles alimentaires, les jeunes qui mangent devant leurs écrans vont moins bien manger. Ils vont avoir plus de risque d’obésité et des troubles de socialisation.»

Les étudiants rencontrés au Cégep de Carleton-sur-Mer et à l’école Antoine-Bernard se sont confiés sur le temps passé devant des écrans.«Au niveau du téléphone, je dirais plus de 3 heures par jour et au niveau plus des études, l’ordinateur, ça serait 7 heures par jour.» relate Stéphanie Boudreau-Parisé. De son côté, Félix Blais consacre «par jour peut-être 4 heures environ. » devant un écran.«Ça varie entre 5 heures et 6 heures» pour Tomy Bernard.

Cette réalité pousse les enseignants à adapter leur enseignement. Tamara Ouellet les accompagnent depuis 10 ans afin qu’ils puissent mieux soutenir les élèves en difficultés. «On a de plus en plus de classes flexibles où les enfants peuvent bouger, et se déplacer, mais c’est surtout de raccourcir le temps d’explication, de soutenir les enfants à développer et se renforcer au niveau de leurs capacités d’attention concentration. » explique l’agente de réadaptation à la commission scolaire René-Lévesque.

Pour trouver un équilibre, la clé de la réussite est de suivre ces quelques conseils.« Pas d’écran et d’outils électroniques dans les chambres à coucher et aux repas. On ferme la télévision. Il n’y a pas d’écran sur la table, et on se parle. Pis les jeux de société ça revient à la mode et c’est bien bons.»

La Santé publique réalisera sous peu une étude sur les habitudes de consommation des Gaspésiens et Madelinots et celle-ci devrait être disponible seulement qu’en 2022.