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Les infirmières-praticiennes au N.-B. souhaitent être reconnues au privé

Publié le 15 avril 2021 à 15:43, modifié le 15 avril 2021 à 16:45

Par: CIMTCHAU

Une infirmière-praticienne d’Edmundston croit que le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit démontrer plus de souplesse pour reconnaître et accréditer leur pratique dans le privé, comme pour les autres professions. La province est la seule à ne pas le faire au Canada.

Tracy Ouellet estime que le gouvernement du Nouveau-Brunswick tente de contrôler sa profession.

«Toutes les professions de la santé que tu peux penser ont une possibilité de pratiquer au privé; les infirmières-praticiennes sont les seules qui sont restreintes à ce niveau-là où on dit que c’est illégal de le faire», a-t-elle indiqué.

Sa clinique en privé est ouverte depuis quatre ans afin d’offrir des services primaires dans la communauté pour les gens qui n’ont pas de médecin de famille ou encore pour désengorger le système hospitalier. Il en coûte 50 $ pour une consultation.

«Moi il n’y a jamais personne qui m’a dit que je n’avais pas le droit de faire cette pratique-là parce qu’à ma connaissance il n’existe pas de loi non plus contre cela», ajoute-t-elle.

Depuis le 1er avril, des frais sont imposés aux infirmières-praticiennes qui envoient un patient pour des examens en milieu hospitalier.

«C’est vraiment des frais je trouve qui sont absurdes parce que ces gens-là on l’assurance-maladie (medicare). Pourquoi leur charger parce qu’ils sont venus me voir?», a souligné l’infirmière-praticienne.

La ministre de la Santé, Dorothy Shephard, dit que les citoyens ne devraient pas avoir à payer pour des consultations ou soins de santé au Nouveau-Brunswick. Selon elle, le recrutement pour combler les 18 postes d’infirmières-praticiennes actuellement disponibles dans le système de santé permettra de diminuer le temps d’accès aux soins primaires.

«On veut avoir les infirmières-praticiennes liées aux réseaux de santé Vitalité et Horizon; on ne les veut pas dans le privé. Pourquoi? Je ne le sais pas», a poursuivi Tracy Ouellet.

Le Nouveau-Brunswick compte 160  infirmières-praticiennes. Cette professionnelle d’Edmundston avait un message pour la ministre Shephard.

«Ce que je suggère, en tant qu’infirmière-praticienne, c’est qu’on puisse avoir un code de facturation pour pouvoir voir des clients, pour augmenter l’accessibilité et ne pas être obligés de travailler sous les réseaux de santé», a dit celle qui totalise 19 ans d’expérience dans son domaine.