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Les homardiers de Grande-Rivière toujours à quai

Publié le 30 avril 2018 à 15:55, modifié le 30 avril 2018 à 15:55

Par: CIMTCHAU

Les homardiers gaspésiens ont pris la mer samedi matin pour leur première journée de pêche de la saison. À Grande-Rivière, les pêcheurs ont dû s’armer de patience alors que les glaces se sont accumulées dans le port les empêchant de sortir.

Les 35 pêcheurs de homard de Grande-Rivière ont dû retarder leur début de saison. Ils se sont retrouvés prisonniers des glaces cette fin de semaine. Une situation exceptionnelle.

«La rivière de Grande-Rivière a sorti et elle a toute rentrée dans le havre. Ils ont réussi à débloquer la glace hier après-midi», dit Normand Dupuis, pêcheur de homard dans la zone 19.

«La glace est sortie, là les gars embarquent leur bouette ce matin, leurs trappes. Mardi matin, ce sera la mise à l’eau. Mercredi matin, on va manger du homard», explique Jean-Pierre Beaudin, maître du port de Grande-Rivière.

Ce retard de 3 jours de pêche sera remis à la fin de la saison pour ces pêcheurs. Pour eux, c’est une mince consolation.

«On perd trois bonnes journées de homard. Sur la fin, on se ramasse dans la femelle, c’est ça qui peut nous faire du tort», mentionne Marc Bisson, pêcheur de homard dans la zone 20A.

«Ça a des conséquences sur le prix parce qu’on est 3 jours de retard. Quand le prix va changer au bout de la 2e ou 3e semaine, on va avoir perdu. Dépendamment comment le prix du homard va baisser». stipule Pierre-Paul Couture, pêcheur de homard dans la zone 20A.

«C’est 11 000 à 12 000 livres par jour. À 7,50$ la livre, faites le calcul. C’est une maudite perte, terriblement», affirme l’homme de pont, Gérald Roussy.

À Grande-Rivière, les réactions sont mitigées lorsqu’on demande aux pêcheurs s’ils sont inquiets de ces nouvelles restrictions visant la protection de la baleine noire.

«On s’en va dans un monde inconnu avec ces baleines-là. Je ne penserais pas que ça va venir nous nuire, mais peut-être que oui. La pêche au homard c’est 10 semaines. Si jamais ils coupent une zone dans notre quadrillage à nous, c’est sûr que ça fait mal», mentionne Pierre-Paul Couture.

«On dirait qu’ils ne s’occupent pas des pêcheurs. Les baleines, il y en a toujours eu et ont leur a jamais nui… Mais quand il s’agit d’envoyer des déchets dans l’eau, ils sont d’accord… c’est ça qui est enrageant», explique Marc Bisson en parlant des décisions du gouvernement.

«On pêche déjà et on est déjà dans le trou noir présentement par rapport au chômage. S’ils nous enlèvent 15 jours en plus, on va faire quoi?», déplore Gérald Roussy.

En attendant de voir si les baleines viendront perturber la saison, les pêcheurs de Grande-Rivière iront faire ce qu’ils font de mieux dès mardi, récolter le homard.