Ces jours-ci, la situation est difficilement gérable au quai de Paspébiac. Trois cages-trappes ont été volées et il est impossible de savoir s’il y avait des animaux à l’intérieur. Le maire de l’endroit et le Réseau de Protection animale de la Baie-des-Chaleurs demandent aux citoyens de respecter l’opération qui vise à capture les chats errants – TOPO –

Depuis notre dernière visite sur le quai de Paspébiac (il y a quelques semaines), la situation n’a pas vraiment évolué… Une colonie de chats errants, dont le nombre varie selon les observations, continue de rôder… nourris par des citoyens qui veulent leur bien, et ce, malgré les appels répétés du maire de la municipalité, Régent Bastien:

«Si on met des cages avec de la nourriture à l’intérieur… mais qu’il y a un gros lunch à côté, ça se peut qu’ils n’aillent pas dans les cages!»

Amorcée il y a quelques semaines, l’opération de capture de la colonie féline connaît des ratés… Vol de cage, sabotage… même des citoyens un peu trop zélés qui libèrent les chats… par compassion, peut-être, pense le maire.

«On demande aux gens, à la population de vraiment respecter qu’il y a des cages… et que ce n’est pas pour les faire souffrir ces animaux-là, c’est le contraire! C’est pour mieux les protéger.»

Une situation qui n’est pas nouvelle pour le Réseau de protection animale de la région et sa directrice, Mia Sainte-Marie:

«On a commencé une opération en septembre 2019, mais quand on a vu que les cages avaient été ouvertes, que les chats avaient été libérés, on s’est dit que ce n’était pas utile de travailler sur ce cas-là parce qu’il y a des gens qui travaillent à contre-courant, ce n’est pas productif!»

Le problème, c’est que des citoyens, amoureux des animaux, ont peut-être peur du sort réservé à ces animaux. Madame Sainte-Marie affirme que tous les animaux capturés seront évalués par des professionnels.

«Mais, je rassure tout le monde… on les évalue tous individuellement. On prend le temps d’évaluer chacun. L’état de chacun, l’état de santé, l’état de stress de chacun.»

Selon les experts, il n’y a pas de raison de prolonger la prolifération de la colonie de chats dans ce lieu aussi inhospitalier:

«Il n’y a pas vraiment de raison de garder ces chats sur les lieux, ils font vraiment pitié. C’est un endroit vraiment aride. Il n’y a pas de point de chaleur, il n’y a pas d’abris… on sait que c’est très humide et très froid… c’est glacé!»

Plusieurs citoyens ont proposé de surveiller l’endroit 24h sur 24… mais le maire de Paspébiac met les choses au clair:

«Il n’y aura pas de surveillance supplémentaire, on voudrait pas en venir là. On demande vraiment à la population; s’il vous plaît, laissez-nous intervenir de façon adéquate avec des spécialistes et le réseau.»

Nous avons contacté le MAPAQ concernant ce dossier et l’organisme gouvernemental indique que si un animal errant subit de la maltraitance, il faut communiquer avec eux. Mais pour les problèmes d’animaux errants, la responsabilité tombe sous la responsabilité des municipalités.

La Sûreté du Québec a été prévenue du vol et du sabotage des cages sur le quai de Paspébiac… et si l’on en croit les divers intervenants, une enquête a été ouverte. Mais, en attendant de connaître les résultats de cette enquête, les chats continuent d’errer.