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Les captures sont au rendez-vous

Publié le 10 juillet 2020 à 15:18, modifié le 10 juillet 2020 à 15:19

Par: Patrick Giguère

La pêche au homard s’achèvera mardi prochain. Alors que l’incertitude planait et qu’on craignait le pire à l’ouverture de la saison, les pêcheurs ont su tirer leur épingle du jeu, malgré leur départ tardif et le contexte de pandémie.

Mardi matin, 4h30. Pour l’une des dernières fois en 2020, les membres de l’équipage de l’Omirlou s’apprêtent à quitter le quai de Bonaventure vers le large pour récupérer le homard salé.«C’est notre 30e saison de pêche côtière .Cette année, on a décidé de faire ça en famille. On a un employé qu’on a dû lui dire de se trouver un autre emploi. On était incertain », soutient Sylvain Arsenault, le capitaine et propriétaire de l’Omirlou.« C’est encore plus le fun c’est une belle occasion et une belle chance que j’ai d’avoir un capitaine qui se trouve être mon père. Il me montre les bonnes façons comment travailler et ça m’aide à prendre la relève», affirme son fils, Louis-Philippe qui est aide-pêcheur depuis 10 ans.

Le contexte actuel et l’instabilité du marché ont eu pour effet de faire chuter le prix à la livre versé aux homardiers.«L’année dernière, la moyenne de la saison c’était de 6,75 $ la livre payée aux pêcheurs et là on se dirige plus vers 4,50$ à 5$ », note Jean Côté, directeur scientifique, Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie.«En général c’est quand même bon. Je pense que les pêcheurs sont quand même satisfaits de la saison vu que les captures sont là. Si on avait des captures comme en 1990, ça aurait été différent », se contente de dire Sylvain.

La météo en dent de scie a aussi fait craindre le pire aux homardiers alors qu’à un certain moment, les crustacés désertaient les zones de pêche. Les captures ayant connu une belle remontée en juillet permettront de sauver la saison. «La plupart des pêcheurs me disent qu’ils ont une bonne saison, sans être une saison exceptionnelle. Mais encore là, il y a des régions qui me disent : oui moi c’est ma meilleure », s’exclame monsieur Côté.

Et même si la situation financière de nombreux Québécois a été chamboulée dans les derniers mois, ces derniers se sont tout de même offert un plaisir salé.« Étonnamment oui ! Au début de la saison, tout le monde était craintif et on s’attendait qu’il n’y ait personne, mais au contraire la vague d’achat local a fait en sorte que les gens cherchaient notre homard, cherchaient notre médaillon», termine le scientifique.

Si vous souhaitez vous mettre un homard gaspésien sous la dent, bien il faudra se dépêcher puisque la saison se termine le 16 juillet. Patrick Giguère, CHAU-TVA, Bonaventure.