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Les aînés désavantagés chez Service NB

Publié le 13 juillet 2020 à 18:35, modifié le 13 juillet 2020 à 18:37

Par: CIMTCHAU

Les succursales de Service Nouveau-Brunswick ont pu rouvrir aujourd’hui et les citoyens étaient nombreux à être au rendez-vous. Certains critiquent la société d’État d’avoir privilégié la technologie pendant le confinement, au détriment des personnes âgées.

«On a été à Tracadie, mais à Tracadie, il y avait encore plus de monde qu’ici. Ça fait qu’on est remonté ici à Caraquet», explique une cliente de Service Nouveau-Brunswick.

N’ayant pas pu utiliser le service en ligne pour répondre à leur besoin, la réouverture de cette succursale de Service Nouveau-Brunswick était indispensable pour certains.

«Quand on prend de l’âge, on est moins habitué à taper sur un ordinateur puis aller voir en ligne. C’est plus difficile pour nous autres.» – Onil Hébert

«On est ici pour payer nos taxes. Parce que à part de ça. Nous autres aller sur internet, mais l’internet quand on ne le comprend pas, c’est pas mieux non plus.» – Une cliente

«C’est parce que ma mère n’est pas habituée d’être sur l’ordinateur. Ça devient énervé.» – Georgette Morgan

Selon le directeur général de l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick, Jean-Luc Bélanger, l’inaccessibilité à des services en personne crée des inégalités.

«On ne réalise pas qu’on dit : allez sur le site web ici, allez sur ce site web là. Nos aînés ne sont pas équipés, ne sont pas branchés, explique-t-il. Il y a l’alphabétisation aussi qui existe en Acadie malheureusement, donc il y a beaucoup de situations qui font en sorte que nos aînés ont manqué vraiment ce service-là.»

Il ajoute que l’accès à l’informatique représente des coûts importants pour les moins habitués. Il aurait aimé plus de flexibilité de la part de Service Nouveau-Brunswick. «Nous on trouve que Service Nouveau-Brunswick aurait pu ouvrir avant. Même avant ces dates-ci. Avec le déconfinement, avec les méthodes utilisées, les masques, ainsi de suite. Ça aurait pu se faire avant.»

Le directeur de l’association rappelle que les aînés qui vivent de la solitude n’ont pas accès à de l’aide. Il croit que le gouvernement devrait investir dans les ressources humaines. «Les gouvernements ont tendance dans ces cas-là, à cause qu’il y a des déficits que ça va créer au niveau de la pandémie de réduire les services. Nous on dit que c’est le contraire. On devrait investir davantage.»

La population peut désormais consulter les bureaux de Service Nouveau-Brunswick de 9 h à 17 h.