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Le Regroupement pour la pérennité de l’île Verte poursuit sa quête écologique

Publié le 28 avril 2022 à 17:01, modifié le 29 avril 2022 à 10:19

Par: CIMTCHAU

Le Regroupement pour la pérennité de l’île Verte a fait l’acquisition d’un nouveau terrain afin de le convertir en zone protégée.

Il s’agit du cinquième terrain acquis par l’organisme de bienfaisance. 10% du territoire de l’île est donc maintenant protégé contre la densification et l’étalement urbain, qui sont de véritables menaces pour l’équilibre et la diversité de l’écosystème insulaire.

Selon Gilbert Delage, vice-président du Regroupement, l’île compte sur une biodiversité « exceptionnelle »:

« On a répertorié sur l’île un total de 205 espèces d’oiseaux différents. On a le chevreuil, l’orignal, le lynx, le raton laveur – qu’on l’aime ou non – du lièvre, de la perdrix et ainsi de suite. On a le devoir de préserver cet écosystème-là. On ne veut pas transformer l’île en musée, mais il y a une certaine limite de population à ne pas dépasser. Nos intentions sont bonnes, mais le nombre d’habitants peut créer des problèmes ».

La municipalité, loin d’être laxiste

Le Regroupement se fait un point d’honneur de préserver la faune et la flore unique de l’île, un travail qui exige détermination et opportunisme. La municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs s’est aussi dotée d’un plan d’urbanisme rigoureux. Gilbert Delage en fait d’ailleurs l’éloge, quoiqu’il demeure bien conscient de ses limites:

« La réglementation municipale et le plan d’urbanisme de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est exceptionnel. Il est très exigeant, loin du laxisme, mais, malgré sa sévérité, il y a encore et toujours de 90 à 100 maisons qui pourraient s’installer dans le futur. Depuis 20 ans, de nouvelles habitations s’ajoutent chaque année. On ne peut pas ajouter de mesures encore plus restrictives à la réglementation, ce serait excessif, donc, via le Regroupement, on cherche à combler le manque par l’achat de terrains et la conclusion d’ententes de servitudes. C’est la seule alternative pour protéger la biodiversité ».

La paix avant l’argent

En ce qui à trait au tourisme, M. Delage rassure que la traverse limite grandement la circulation et que « les gens qui visitent l’île cherchent presque tous la paix et la quiétude ». Sa perception de l’île Verte s’axe davantage sur la qualité de vie que sur l’exploitation de quelque potentiel économique qu’il soit:

« On vit vraiment dans une mentalité micro, on fait tout pour s’autosuffire (sic), dans le respect de la nature. On n’est pas dans un mode de développement économique. On veut que tout le monde puisse profiter de l’île pour ce qu’elle est: un havre de calme, naturel. »

Un travail de cœur

Malgré la lourde charge de travail qu’impliquent le financement et les multiples modalités d’achat des terrains, les membres du Regroupement agissent en tant que bénévoles. L’organisme coexiste en symbiose avec la municipalité de la mairesse Louise Newbury. Le seul accroc entre les deux entités repose dans le retrait des taxes revenant à la municipalité lorsque le Regroupement acquiert un terrain:

« Lorsqu’on fait l’acquisition d’un terrain et qu’on le déclare comme un bien écologique, on touche un rabais de taxes. Pour la municipalité, ce sont des sous qu’elle ne touche pas et il faut répartir le manque à gagner sur tous les citoyens. C’est pourquoi tous les organismes de bienfaisance comme le nôtre doivent faire des démarches auprès du gouvernement afin que les municipalités puissent recevoir des compensations », explique M. Delage.

Le vice-président du Regroupement assure que lesdites démarches sont bel et bien entamées par son organisme et que les pourparlers avec le gouvernement vont « bon train ».

« L’Union des municipalités nous a informés que le processus avance. Toutes les règles du jeu ne sont pas encore définies, mais ça s’en vient », assure M. Delage.