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Le Régiment North Shore du Nouveau-Brunswick change ses couleurs

Publié le 21 mai 2019 à 18:10, modifié le 21 mai 2019 à 18:17

Par: CIMTCHAU

En juin 1944, le Régiment North Shore du Nouveau-Brunswick prenait d’assaut les plages de la Normandie près du village de Saint-Aubin-sur-Mer dans le cadre de l’opération Overlord. Dimanche dernier, à l’occasion de la cérémonie officielle du changement des couleurs du régiment, les militaires en ont profité pour rendre aux hommages à leurs frères d’armes de la Seconde Guerre mondiale.

C’est dans la plus pure tradition militaire que le Régiment North Shore du Nouveau-Brunswick a procédé à la cérémonie officielle du changement des couleurs de ses drapeaux dimanche dernier.

« C’est un moment unique dans l’histoire d’un régiment, d’une unité. Les couleurs, c’est quelque chose de sacré. C’est pour ça qu’on les appelle consacrées, par la valeur qu’elles représentent pour l’unité. C’est la possession la plus prisée d’une unité. Donc c’est des événements qui se passent à des décades d’écart, donc c’est vraiment une journée très spéciale », nous explique le Lieutenant-Général J. M. Lanthier, Commandant de l’armée canadienne.

La cérémonie s’est déroulée au K.C. Irving Center de Bathurst et la municipalité était fière de participer à cet événement.

« Pour nous c’est notre histoire, notre patrimoine, c’est notre identité. Des Acadiens, des Irlandais, des Écossais des Amérindiens, qui ensemble… Ils étaient jeunes, des fermiers, des pêcheurs, des bûcherons qui ont été outre-mer pour la liberté», affirme le maire de Bathurst, Paolo Fongini.

Le «North Shore» comme on le surnomme affectueusement, est l’un des bataillons canadiens qui possède la plus ancienne tradition militaire. Son histoire remonte aussi loin qu’en 1812 où il avait combattu, sous d’autres noms, à la guerre anglo-américaine.

« C’est un régiment qui a combattu dans des théâtres d’opérations les plus dangereux, les plus violents. Donc comme pays, on doit beaucoup aux soldats qui ont servi dans le régiment », confirme le commandant des forces canadiennes.

Aujourd’hui, le North Shore est sous le commandement du Lieutenant-Colonel R. Dufour. C’est lui qui a assuré le déroulement de la cérémonie de changement de couleurs. Tout était bien entendu réglé au quart de tour, et le public a aussi pu assister à plusieurs manoeuvres et exercices militaires. Des représentants autochtones ont aussi pris une part active à la cérémonie, et leur rôle durant la seconde guerre mondiale a été évoqué et salué. Toutefois, le plus grand hommage a été réservé aux quelques frères d’armes du North Shore qui, toujours vivants aujourd’hui avaient affronté les soldats nazis sur les plages normandes en juin 1944.

« On marque le 75e anniversaire du débarquement du jour J. Puis nous autres on était une des quatre unités qui avons fait l’assaut initial. La seule des zones rurales. Les autres, c’étaient les grandes villes, Toronto, Winnipeg… puis on était la seule unité qui l’a fait. Donc c’est les gens de la place qui ont eu cet honneur là».

Pour l’occasion, le maire de la municipalité française, Saint-Aubin-sur-Mer avait fait le voyage. C’est sur les plages de son petit village que le North Shore a débarqué le célèbre Jour J. La municipalité française a maintenant un lien d’amitié très fort avec Bathurst et son régiment.

« On a un véritable culte pour le North Shore, qui a été le régiment qui a libéré St-Aubin. C’était la première vague de débarquement. Pour nous, c’est notre histoire, c’est eux qui nous ont libéré du joug nazi. Et donc, c’est très important pour nous de perpétuer ce devoir de mémoire afin que les jeunes le sachent tout ça», nous explique le maire de Saint-Aubin-sur-Mer, Jean-Paul Ducoulombier.

Parmi les V.I.P. qui avaient une place au parterre, notons la présence de madame la Consule Générale de France à Moncton, Laurence Monmayrant ; Le vice premier ministre du Nouveau-Brunswick Robert Gauvin et le député fédéral d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier.

« Ça démontre encore une fois comment les peuples autochtones, les Acadiens, les anglophones peuvent travailler tous ensemble à une même cause commune, celle encore une fois de protéger la démocratie, protéger notre beau pays», conclut le député d’Acadie Bathurst, Serge Cormier.

C’est une nouvelle ère qui débute pour le North Shore, sans pour autant jamais oublier ses frères d’armes,  tombés au combat il y a 75 ans, sur les lointaines plages normandes.