Ce nouveau complexe évalué à près de 60 millions de dollars qui doit proposer à la fois des activités commerciales reliées à la santé et plus d’une centaine de logements ne fait pas l’unanimité dans la population. C’est le cas de Pierre Landry, un résident de la rue Saint-Louis, qui ne cache pas sa frustration. Il est complètement en désaccord avec la construction de cette tour à condos.

« C’est un bulldozer contre la nature, contre les humains et contre le bon sens finalement. Ce projet-là c’est une aberration totale. Ça va contre tous les plans d’urbanisme contemporain, qui font référence à l’écologie à l’environnement et à la vie civile. Toute la rue va être complètement perturbée pendant deux ans », affirme le citoyen qui réside au 32 rue Saint-Louis.

La présence d’un autre chantier majeur, après celui de la Maison des aînés, irrite grandement les citoyens. Le lieu choisi, en plein centre-ville, soulève aussi des inquiétudes alors que cette nouvelle construction sera d’une durée de deux ans.

« Ces gens-là qui vont être dans ces logements, ils vont vouloir aller faire l’épicerie, ils vont vouloir aller à la Régie, ils vont vouloir aller ailleurs. Ça va être des déplacements constants de voiture après voiture sur une petite rue comme ici », ajoute M. Landry.

« La chose qui m’irrite le plus c’est le trafic que ça va amener avec tout ça. Je regarde tout ça et même si je me fâche, ça change quoi. Je ne peux pas rien changer, je ne peux rien faire », explique une autre citoyenne de la rue Saint-Louis.

« C’est une bonne nouvelle parce que des logements à Rivière-du-Loup il en manque beaucoup. C’est sûr qu’ils auraient pu prendre un autre endroit plus propice pour le développement de cet édifice », explique Benoit Marquis qui réside au 24 rue Saint-Louis.

D’autres locataires ont reçu une mauvaise surprise alors qu’ils ont appris par l’entremise des médias que leur immeuble à logements allait bientôt être démoli.

« Ce n’est pas facile parce que déjà ici à Rivière-du-Loup, on a de la misère à trouver des appartements et même j’ai commencé à regarder et il y a pas grand chose », explique Rino Tremblay qui réside au 27 rue Saint-Louis.

Il ne sait toujours pas à quel moment il devra quitter son logement, alors qu’il est en attente d’une réponse de son propriétaire. Toutefois, il avance que le tout pourrait se faire au début du mois de septembre. L’homme avait d’ailleurs signé un nouveau bail pour la prochaine année dans son logement actuel.

« C’est décevant, mais on n’a pas le choix. Par contre, d’avoir avoir un gros immeuble et un endroit qui va avoir de l’allure pour Rivière-du-Loup, c’est positif. C’est juste malheureux que ça soit tombé sur nous », explique-t-il.

Une meilleure communication est demandée

Notons qu’une maison patrimoniale doit quant à elle être déplacée, sans être démolie. Il n’en demeure pas moins que ce nouveau projet a des conséquences bien importantes sur ces locataires.

« On aurait aimé le savoir à l’avance pour mieux préparer nos locataires à cette situation parce que nous nos locataires résident ici depuis de nombreuses années. Notre souhait c’est que ça soit fait humainement autant par la Ville que par le Groupe Medway. C’est un beau projet, c’est du nouveau logement à Rivière-du-Loup, mais il faut penser aux personnes qui y habitaient et les aider le plus possible à se relocaliser », explique Marie-Pier Ouellet, copropriétaire de ce bâtiment situé au 33-35 rue Saint-Louis.

Sans vouloir commenter davantage, le groupe Medway s’est engagé dans une déclaration à rencontrer les résidents du secteur pour les rassurer et répondre à leurs questions. Du côté de la Ville de Rivière-du-Loup, le maire Mario Bastille affirme que « la Ville entrevoit la réalisation de ce projet avec enthousiasme […] nous croyons que le projet est positif pour toute notre communauté et qu’il contribuera à la santé et la vitalité de notre centre-ville pour de nombreuses années », peut-on lire dans une déclaration écrite.