Les choses bougent à Saint-Urbain. Comme la municipalité n’a plus de place dans son parc industriel, elle veut l’agrandir. Le secteur, qui compte présentement 17 entreprises, pourrait offrir 15 terrains supplémentaires.

«On a des gens qui nous appellent encore pour avoir des terrains dans le parc industriel. Le parc, c’est majeur pour l’économie de la municipalité. On est autour de 140 personnes qui y travaillent», affirme la mairesse de Saint-Urbain, Claudette Simard.

L’accès au nouveau développement se fera par le rang des Marées. Toutefois, les personnes qui y vivent ou qui y ont un chalet sont loin d’être enchantés par le projet.

«C’est un lieu où je suis bien et je n’ai plus d’intérêt à venir ici honnêtement en ayant un parc industriel dans ma cour. Déjà qu’on en a un proche, mais là, ça se rapproche énormément, autour de plans d’eau qui se déversent dans notre lac, directement. Ils parlent vraiment de ceinturer le lac donc, nous on se retrouve dans le trou de tout ça. Je perds une valeur énorme et je ne peux plus revendre ça», est d’avis une résidente du secteur, Gabrielle Bouchard.

«La distance qui a été laissée entre les cours d’eau et le projet, c’est complètement ridicule. C’est sûr et certain que ça va affecter la qualité de l’eau. On est extrêmement inquiet. Point de vue environnemental, c’est une catastrophe. C’est important de se battre pour ça», est d’avis Antoine Desjardins.

Des résidents qui habitent à proximité du parc industriel ont avoué, hors caméra, qu’ils vivent déjà avec beaucoup de bruit, de la poussière et des odeurs.

«On entend les camions passer, on entend aussi quand les bennes se déchargent, se rechargent. Parfois on va sentir un peu de vibrations», témoigne Gabrielle Bouchard. Claudette Simard

«C’est sûr que pour les gens qui sont les plus près, dans une zone qu’on appelle de villégiature, et c’est vrai, pour eux, c’est très difficile d’accepter que le parc industriel se rapproche. Bien sûr, il y aura une partie qui sera défrichée, mais tout ça sera fait dans le respect des règles.»

Présentement, le parc rapporte 90 000$, par année, en taxes, à la municipalité. Son projet d’agrandissement, prévu pour 2020, est évalué à un million de dollars.

Mais pour aller de l’avant, Saint-Urbain doit avant tout recevoir l’autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec.