Les insulaires de l’Isle-aux-Coudres ont été confinées pendant deux heures, dimanche. Puisque que le traversier était hors-fonction, le plan d’urgence de l’île a automatiquement été déployé. Au même moment, un patient a fait appel au 9-1-1. Heureusement, sa situation a fait en sorte qu’il a pu attendre le retour du service pour être transporté à l’hôpital.

«Toute la structure s’est mise en place et tout s’est bien déroulé. Qu’on ait à répondre à des situations d’urgence en même temps que le traversier soit en rupture de service, c’est quand même assez rare, mais ça fait quelques fois que c’est arrivé déjà et le plan fonctionne très bien», assure le superviseur de la CTAQ dans Charlevoix, Jean Normand.

«Moi je travaille sur le traversier. C’est quand même exceptionnel. Hier c’était la vague, dans des grandes marées comme ça, avec les vents très forts. Mais on sait que le traversier, hier, en cas de grande urgence, aurait pu s’essayer», croit un employé.

Si la situation du patient avait été critique, dimanche, alors que le traversier était toujours inopérable, le CLSC se serait transformé en sorte d’hôpital, le temps qu’on lui prodigue des soins.

«Parfois il y a un médecin qui est là, qui peut prendre en charge, sinon le personnel infirmier peut avoir accès à un médecin à distance, faire des soins que les paramédics ne peuvent pas faire», explique Jean Normand.

Le plan d’urgence de l’Isle-aux-Coudres met entre autres à contribution les pompiers. Comme ils sont formés comme premiers répondants, ils peuvent prêter assistance aux paramédics.

«On est premier répondant de niveau 1, c’est-à-dire qu’on sort sur les arrêts cardiorespiratoires, les allergies sévères, et les pertes de conscience. Des trousses pour intervenir, un DEA, on a tout ça dans notre unité d’intervention», se réjoui le directeur du service incendie, Éric Dufour.

Les pompiers visent éventuellement à pouvoir intervenir dans les cas de traumatismes, comme les accidents de la route.