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Le nombre de baleines noires mortes se multiplie dans le Saint-Laurent

Publié le 26 juin 2019 à 17:06, modifié le 26 juin 2019 à 17:06

Par: David-Alexandre Vincent

Le nombre de carcasses de baleines noires qui sont retrouvées dans le golfe du Saint-Laurent se multiplie ces dernières semaines. Depuis le début du mois, quatre mammifères marins ont été retrouvés morts.

Pêches et Océans Canada a confirmé que deux baleines avaient été retrouvées mortes, uniquement dans la journée de mardi. La première carcasse a été retrouvée près de la Péninsule acadienne et la seconde à l’ouest des Îles-de-la-Madeleine. Ça porte ainsi à quatre le nombre de baleines noires de l’Atlantique Nord retrouvées mortes depuis le début juin. Le 4 juin, une première carcasse avait été repérée à la dérive, au beau milieu du Saint-Laurent. Et une seconde, pas plus tard que jeudi dernier, à une cinquantaine de milles nautiques des côtes de la Gaspésie.

La baleine noire : Une espèce en voie de disparition

Le directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM),Robert Michaud, explique que le nombre de baleines noires sont en chute constante depuis les dernières années. La population est d’environ 400 à l’heure actuelle. En 2017, 15 baleines étaient mortes, ce qui était parfois lié à des collisions avec de gros navires ou encore à des activités de pêches. Voici son explication de cette augmentation.

« Depuis une dizaine d’années et de plus en plus, les baleines noires viennent se nourrir dans le golfe du Saint-Laurent pendant l’été. Depuis 2017, on est dans une course contre la montre pour trouver des meilleures façons de protéger les baleines noires parce que chaque nouvelle mortalité est une menace très concrète à la survie de la population », explique Robert Michaud.

Suite à cette présence de plus en plus forte des baleines dans le Saint-Laurent, les pêcheurs et les scientifiques tentent de trouver des solutions afin de préserver l’espèce et de stopper ces mortalités. Rappelons qu’Ottawa avait imposé des mesures de protection en 2018 pour les assouplir en février dernier.

« Maintenant, il va falloir redoubler d’efforts si on veut que cette cohabitation soit positive pour les deux côtés, donc pour les humains et pour les baleines. On partage la planète avec des animaux extraordinaires et la cohabitation n’est pas toujours facile… », ajoute le directeur scientifique du GREMM.

Quant aux différentes nécropsies qui ont été pratiquées et celles qui le seront prochainement, les résultats devraient être connus au cours des prochains mois.