Le manque de transparence de la CAQ dans le dossier de la traverse dénoncé
Publié le 12 décembre 2024 à 17:46, modifié le 12 décembre 2024 à 17:49
Par: Ariane Boyer
Ce matin, à Rivière-du-Loup, c’était salle comble à l’Hôtel Levesque pour une conférence de presse portant sur le possible déménagement de la traverse vers Cacouna. La transparence du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans ce dossier est de plus en plus critiquée par des élus, des gens d’affaires et des citoyens.
Le député de Nelligan, Monsef Derraji, a affirmé avoir appris de trois sources que « la décision est prise et l’une d’entre elles, énoncée à l’Assemblée nationale, confirme que le choix est Cacouna ». Il a ajouté :
« Moi, je jouais mon rôle. C’est parce que j’ai été informé que la décision est prise, et je ne voulais surtout pas jouer dans le même film que celui du mois de juin. »
Un processus opaque dénoncé
Les critiques envers le processus suivi par la CAQ fusent de toutes parts. Claudette Migneault, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, déplore l’absence de données claires et accessibles :
« Le résultat des études est- il dévoilé? Le comité d’experts est encore confidentiel. L’avis d’intérêt n’a jamais réussi à avoir une finalité », a-t-elle déclaré.
Le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, a également exprimé son mécontentement face aux promesses non tenues du gouvernement :
« Ils disent (la CAQ) qu’ils veulent faire de la politique autrement. On va être transparent, on va écouter ce dont les gens ont besoin, ce que les gens veulent, c’est quoi que le milieu veut avoir. Et présentement, force de constater que, dans le fond, ce qu’on peut penser, ils s’en foutent carrément », a-t-il lancé.
Des impacts encore incertains
Selon Mario Bastille, rien n’est encore définitif. Les études d’impact environnemental et les consultations du BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) devront être complétées.
« Ils porteront l’odieux de prendre une décision et peut-être être obligés de rétro-pédaler, et puis de remettre la pâte à dents dans le tube. Ça démontre, selon moi, une façon un peu improvisée de traiter ce dossier-là », a-t-il ajouté.
Pas question de céder la traverse à Cacouna
Pour Claudette Migneault, il n’est pas question de baisser les bras : « Définitivement, je vous confirme que jamais on ne va baisser les bras et que la Chambre de commerce va être très active dans ses représentations. »
Le message des intervenants est clair : si la traverse déménage à Cacouna, ce ne sera que le début de la contestation.