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Le corps de Kévin Gagné a été retrouvé sans vie jeudi après-midi à La Malbaie. L’homme était porté disparu depuis lundi.

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Le Dr Ngola ne sera pas poursuivi au criminel

Publié le 9 juillet 2020 à 16:24, modifié le 10 juillet 2020 à 16:39

Par: Patrick Giguère

Le médecin tenu responsable de l’éclosion de COVID-19 dans le Restigouche en mai dernier ne sera pas traduit devant la justice, selon son avocat. Une décision qui divise la communauté de la zone 5. L’homme réclame maintenant des excuses publiques de la part du gouvernement.

Pointé du doigt pour l’éclosion de COVID-19 dans le Restigouche, Jean-Robert Ngola échappera à la justice. « Pour nous, c’est une confirmation effectivement que le docteur a toujours été innocent », lance l’avocat Joël Étienne. On reproche aux autorités la manière dont le professionnel de la santé a été traité. « C’est la seule juridiction en Amérique du Nord qui a pointé un travailleur ou un professionnel de la santé. Ni au Canada, ni aux États-Unis, ni même à l’ère du président Trump. On n’a pas vu ça encore, sauf au Nouveau-Brunswick», assure-t-il.

L’équipe juridique du docteur cherche à savoir: «pourquoi les procédures appropriées n’ont-elles pas été suivies? Comment se fait-il que les lois sur la vie privée aient elles été violées?»

Rappelons que le 10 mai, le docteur Ngola a fait un aller-retour au Québec pour récupérer sa fille de quatre ans. À son retour, l’homme ne s’est pas auto-isolé pendant quatorze jours, retournant plutôt traiter des patients. Le 26 mai, il obtient un test positif de la Covid-19, s’attirant ainsi les foudres de citoyens et du premier ministre. «On sait maintenant que la zone est à haut risque à cause des actions irresponsables d’une personne et nous sommes inquiets», avait lancé Blaine Higgs, le 27 mai dernier.

On réclame pour une deuxième fois des excuses publiques de la part du premier ministre. « Nous sommes en train de devenir juridiquement parlant beaucoup plus formels dans notre démarche. Évidemment, on peut imaginer une mise en demeure formelle et une plainte à la cour», ajoute l’avocat de Toronto.

Le médecin n’est pas à l’abri de la justice pour autant. «Je ne peux pas spéculer sur les accusations parce que l’enquête se poursuit et c’est encore en cour. On enquête pour déterminer s’il y a eu une infraction en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence », confirme la caporale et porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada, Jullie Rogers-Marsh.

Le médecin est toujours suspendu de ses fonctions par son employeur. «En date d’aujourd’hui, la suspension du Dr Ngola demeure inchangée. Étant donné la nature confidentielle de ce dossier qui se trouve à présent entre les mains des ressources humaines, le Réseau n’émettra aucun commentaire additionnel», écrit Thomas Lizotte, conseiller régional en relations médiatiques chez Vitalité.

Le bureau du premier ministre Blaine Higgs n’a pas retourné nos appels.