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Le CISSS du Bas-Saint-Laurent s’attaque à la maladie pulmonaire obstructive chronique

Publié le 30 octobre 2018 à 16:51, modifié le 31 octobre 2018 à 11:02

Par: CIMTCHAU

L’augmentation du nombre de personnes atteintes de la maladie pulmonaire obstructive chronique force le système de santé à s’ajuster. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a décidé de s’attaquer au problème responsable en partie  de l’engorgement des urgences.

«En 1999, j’ai attrapé une bactérie et là tout a basculé. J’ai jamais retravaillé après ça», a expliqué Denis Beaulieu, un homme atteint de la maladie pulmonaire obstructive chronique.

Denis Beaulieu a toujours eu de la difficulté à respirer. Jamais il ne s’était douté qu’il était atteint de la maladie pulmonaire obstructive chronique. Ce n’est qu’à 49 ans qu’il a été diagnostiqué. Près de 20 ans ont passé, mais la pilule est toujours difficile à avaler.

«La première chose à faire, c’est de l’accepter. Ça c’est assez compliqué parce que moi je suis quelqu’un de très actif», a-t-il rétorqué.

Il est loin d’être seul à vivre pareille situation. Uniquement dans le secteur de Rivière-du-Loup, ce sont près de 2000 personnes qui attendent toujours un diagnostic, ce qui a forcé le CISSS du Bas-Saint-Laurent à changer sa façon de faire.

« On a mis des mesures en place pour les dépister. Le pharmacien communautaire peut décider de demander un test pour faire le diagnostic, la spirométrie. L’infirmière et l’inhalothérapeute peuvent le faire maintenant, alors qu’auparavant c’était réservé uniquement aux médecins», a expliqué l’omnipraticien du Centre hospitalier régional du Grand-Portage qui participe à l’initiative mise en place à Rivière-du-Loup, Dr Éric Paradis.

La problématique est bien présente dans la région. Cette maladie vient au quatrième rang des causes de mortalité au Canada. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 5% des décès en 2015 sont attribuables à la MPOC.

Un problème qui oblige les acteurs du milieu de la santé à concentrer leurs énergies pour combattre ce fléau.

« Ça mobilise tous les acteurs, donc ça met tous les énergies ensemble pour trouver des meilleures façons de répondre aux besoins de la population», a ajouté Véronique Noël de Tilly, consultante de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS).

Depuis mars dernier, 42 personnes atteintes de la maladie sont suivies par un plan d’action à Rivière-du-Loup. Programme d’entraînement, conseils médicaux et plan nutritionnel personnalisé permettent de freiner la progression de cette maladie irréversible.

Selon l’une des nutritionnistes présentes à la conférence donnée ce matin du côté de Rivière-Ouelle, Cindy Bossé n’a pas caché que les patients atteints de la MPOC doivent suivre un régime alimentaire spécifique.

« Les viandes et substituts ou autres produits qui contiennent des protéines, c’est la base pour conserver leur masse musculaire et ainsi travailler sur leur condition respiratoire», a-t-elle ajoutée.

Il est encore trop tôt avant de dire si les efforts déployés par le Centre intégré de santé et des services sociaux permettent de conclure une amélioration.