Mathieu Savoie et son patron ont eu toute une surprise hier en sortant du bois après leur journée de travail. Ils ont remarqué des objets sur leur chemin qui n’y étaient pas en début de journée lors de leur arrivée. Selon lui, la personne qui a abandonné Pogo espérait qu’il soit retrouvé.

« Ils avaient mis de la nourriture lousse sur le lit. Le chien en dessous de lui, c’était tout chaud. Quand il s’est levé, il a commencé à manger, il était tout content. C’est sûr qu’il n’aurait pas passé la nuit là, en plein milieu du bois. Il serait mort c’est sûr », explique M. Savoie.

À Dégelis, l’histoire a rapidement soulevé la grogne sur les réseaux sociaux. Ils étaient aussi nombreux jeudi à digérer difficilement ce geste. « Ça vient te chercher. Parce que si tu ne le veux pas, donne-le, ou fait quelque chose! », s’est exclamé une dame.

Le montant habituellement demandé pour un abandon est de 50$. Pour un expert en défense des animaux rencontré aujourd’hui, l’absence de refuge dans la région complique cependant les choses et peut mener à des situations du genre.

« On peut regarder ces gens-là avec beaucoup de jugement, puis je ne vous cacherai pas que j’en ai un peu parce que la façon dont les choses ont été faites c’est loin d’être idéal. En même temps, si on ne leur donne pas une place pour amener leurs animaux quand ils n’en veulent plus ou qu’ils ne peuvent plus les conserver, bien on ne leur donne pas vraiment le choix. » – Félix Tremblay, directeur général de la SPA de Québec

La bonne nouvelle, Diégo, maintenant rebaptisé Pogo, s’est trouvé une nouvelle famille en moins de 24h. Alexandra Soucy, amoureuse des animaux ayant hébergé le chien lorsqu’il a été trouvé, estime avoir reçu plus de 300 demandes d’adoption. Selon elle, « il est grand temps qu’il se passe quelque chose dans la région pour secourir les chiens. »

Plusieurs citoyens ont confirmé avoir contacté la Sûreté du Québec qui nous a référé pour ce type de situation au MAPAQ. Le Ministère ne peut cependant commenter les cas en particulier, mais confirme qu’il traite toutes les plaintes qu’il reçoit concernant la santé et le bien-être des animaux.

Crédit photo : Marie-Soleil Collin