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Le Bas-Saint-Laurent doit pallier le manque de familles d’accueil

Publié le 18 mai 2023 à 14:48, modifié le 18 mai 2023 à 14:48

Par: TVA Nouvelles

Tableau des places à combler en familles d'accueil

Que ce soit pour accueillir des jeunes de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) ou encore prendre en charge des personnes avec une déficience ou un problème de santé mentale, les familles d’accueil manquent au Bas-Saint-Laurent, si bien que les autorités de la santé doivent combler 75 places pour répondre aux besoins.

Les directions de trois services ont uni leur voix mardi matin, à Rimouski, pour demander à la population basse laurentienne de s’investir et de s’engager pour créer de nouvelles familles d’accueil.

« Oui, ce sont des besoins qui sont assez criants », a lancé Mélissa Desjardins, directrice de la DPJ au Centre intégré de Santé et de Services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent.

En ce qui a trait à la DPJ, 25 places sont à combler. « On ne veut pas déraciner les enfants de leurs milieux d’appartenance. C’est sûr que moins on a de familles d’accueil disponibles, plus les risques de devoir les changer de territoire sont grands », a renchéri Mme Desjardins.

Actuellement, au Bas-Saint-Laurent, seulement 4 places sur 186 sont libres pour accueillir des jeunes qui doivent être retirés de leur milieu.

« C’est très peu. Ce que l’on vise c’est toujours d’avoir au moins 15 places de disponibles », a-t-elle souligné.

Signalements en hausse

En avril, une hausse des signalements a été observée au Bas-Saint-Laurent.

«Je vous dirais qu’avril a commencé en force avec une hausse importante des signalements», a indiqué Mme Desjardins, précisant que plus le nombre d’usagers est élevé, plus il risque d’avoir des placements.

La pression est donc de plus en plus forte sur le réseau, mais la directrice régionale assure que tous les jeunes qui doivent être retirés de leur milieu le sont.

«C’est certain que si un enfant doit être placé pour sa protection, on trouve une solution, on agit, et ce, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit», a-t-elle indiqué.

Les ressources de type familial

Une cinquantaine de places en ressources de type familial (RTF) sont aussi à pourvoir au Bas-Saint-Laurent.

Opérer ce type de ressource est un travail à temps plein rémunéré selon un cadre balisé par le ministère de la Santé.

« C’est difficile de trouver les ressources parce qu’évidemment ça demande des gens qui ont envie de s’investir 24 h sur 24, au quotidien. Il faut avoir la volonté et être au courant de ce que c’est quand on donne notre nom », a expliqué Claudie Deschênes, directrice des programmes en santé mentale et dépendances au CISSS Bas-Saint-Laurent.

Actuellement, 20 places pour des adultes ayant des problèmes de santé mentale sont à pourvoir.

« On est de plus en plus en mode urgence parce que les besoins en santé mentale sont grandissants. Dans la dernière année, on a eu 600 demandes de plus en santé mentale. Avec une telle augmentation, ça va de soi que le besoin en hébergement augmente », a ajouté Claudie Deschênes.

Trente places pour accueillir des enfants et des adultes ayant une déficience physique, intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme sont aussi vacantes.

« Je pense que c’est un grand engagement, je pense que ce sont des gens de cœur, des gens qui ont envie de donner, qui s’engagent et bien souvent, ils se disent “¬je vais faire une année et on verra ensuite” et finalement, ils le font pendant de nombreuses années », a raconté Caroline Gadoury, directrice des programmes en déficience au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Il est possible de soumettre sa candidature sur le site web du CISSS du Bas-Saint-Laurent ou en composant le 1-833-724-9826.

 

Avec la collaboration de Vanessa Limoges