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La popularité de la rivière Bonaventure inquiète des citoyens

Publié le 20 octobre 2020 à 16:26, modifié le 20 octobre 2020 à 17:27

Par: Patrick Giguère

Plusieurs riverains qui résident aux abords de la rivière Bonaventure sont inquiets pour l’avenir du cours d’eau. Alors que l’été a été exceptionnel, les baigneurs se comptaient par milliers et les activités récréatives ont gagné du terrain. Des citoyens craignent pour la survie du saumon.

La rivière Bonaventure, ce trésor peu connu par le grand public il y a quelques années est-il devenu victime de son succès ?

« On est préoccupé par les changements et les gens autour de nous aussi le sont et en parlent. On a décidé qu’il fallait ouvrir un débat (…) Est-ce que tout ça est adapté ? Est-ce que l’on veut continuer à avoir une rivière à saumon ? Parce que le saumon s’il n’a plus son habitat, il va falloir qu’il aille ailleurs » , explique Chantal Morin.

Parmi les trois motions déposées à l’Association des pêcheurs sportifs de la Bonaventure par Chantal Morin et son conjoint et appuyés par 127 membres, le couple qui habite en Estrie, mais qui possède un chalet en bordure de la Bonaventure, demande un meilleur encadrement des descentes en embarcations et une modification des parcours offerts par CIME aventures.

« CIME peut penser que c’est contraignant de limiter le nombre d’embarcations, mais il faut considérer qu’il y a d’autres utilisateurs en embarcations privées qui eux autres aussi veulent avoir accès à la rivière » , mentionne-t-elle.

En apportant quelques changements, il y aurai aussi une meilleure harmonie entre les pêcheurs et les canoteurs, selon madame Morin.

Pour préserver la santé des saumons, la baignade et toutes activités connexes seraient aussi proscrites.

« Il faut comprendre que les gens qui font de l’apnée c’est sûr qu’ils veulent aller voir les saumons, ce n’est pas pour voir les cailloux. Mais ce n’est pas une bonne idée parce que les saumons vivent dans les fosses et c’est là qu’ils vont se reproduire et se reposer » , affirme madame Morin.

Le maire de Bonaventure est bien au fait des inquiétudes soulevées par les membres. Une vingtaine d’intervenants de divers milieux travaillent de concert pour trouver des solutions qui permettront un meilleur partage de la rivière qui coule sur 125 kilomètres.

« C’est un signal d’alarme, je le vois comme ça et une prise de conscience aussi sur l’usage qui était fait initialement qui était la pêche (…)Je pense qu’il y a de grosses réflexions à faire de la part de nos entreprises utilisatrices de la rivière » , croit Roch Audet.

Le vice-président d’un regroupement de riverains reconnaît qu’il y a eu des débordements.

« Oui, la rivière Bonaventure c’est un joyau touristique et économique qui est fort, mais quand il y a trop de surabondance il faut mettre des barrières. Et les barrières il faudra les mettre jusqu’à quel point, ça va être une chose à analyser » , dit Gaston Bourdages.

Les directions de la Zec de la rivière Bonaventure et Cime Aventures ont pris connaissance du document, mais ne souhaite pas commenter l’affaire pour l’instant.