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L’approvisionnement en épicerie retardé, mais contrôlé

Publié le 19 mars 2020 à 16:43, modifié le 19 mars 2020 à 16:43

Par: CIMTCHAU

La demande dans l’industrie du camionnage a explosé dans la Péninsule acadienne. Le volume de chargement d’une entreprise de Tracadie a doublé depuis la semaine dernière.

Plusieurs personnes ont fait des réserves importantes de denrées en prévision d’une quarantaine. La demande des épiceries actuellement équivaut à celle que l’industrie connaît lors de la haute saison touristique. S’il n’y a rien d’alarmant pour le moment, l’entreprise a tout de même dû s’ajuster à la demande.

« Oui, c’est une surcharge, oui on a été obligé de mettre les priorités justement sur les denrées alimentaires, les denrées périssables. Là aujourd’hui, la chaine il n’y a rien qui l’arrête. On va continuer, même si la demande est forte, on va continuer à remplir les étagères. », nous assure M. McGraw, le directeur régional du nord-est de la province pour la compagnie de transport Armour.

L’industrie du camionnage rencontre une autre problématique importante. Plusieurs restaurants et haltes routières sont complètement fermés en raison de la crise, ce qui rend les conditions des travailleurs encore plus difficiles.

« On essaye d’accommoder du mieux qu’on peut, de ramener les employés chez eux de temps en temps, parce que c’est ça le problème qu’ils vivent aujourd’hui. Il y a des places qui sont fermées et ils ne peuvent plus avoir des services qu’ils avaient l’habitude d’avoir. », mentionne M. McGraw.

Pour l’instant, aucun camionneur de la compagnie n’a refusé de travailler par peur d’être contaminé. Des employés à temps partiel ont tout de même été appelés en renfort pour pallier la hausse de demandes. Des mesures ont été prises pour limiter le plus possible les contacts physiques.

« On leur demande de faire ça électriquement, d’envoyer les bons de commande ou les factures à leurs clients par voie électronique. Pour que les camionneurs aient le moins possible à faire la manutention des documents. », nous explique M. McGraw.

Des mesures suffisantes selon ce camionneur, qui travaille pour la compagnie depuis 31 ans. « Jusqu’à présente, c’est pas mal tout ce qu’ils peuvent faire, à moins qu’ils ferment tout. Mais là, il n’y a plus rien qui bougerait sauf les magasins d’épiceries. »

En raison de la situation actuelle et des blocages ferroviaires qui ont retardé le ravitaillement des épiceries le mois dernier. Les livraisons accusent un retard, toutefois, la ligne d’approvisionnement n’est pas encore affectée par la pandémie. Aucune pénurie n’est donc à prévoir.

« La population n’a pas à craindre, on n’est pas en situation de crise présentement. Je vous dirais que c’est stable, ce qu’on a vécu depuis ce temps-là. On satisfait les demandes de nos clients pour les livraisons. », conclu-t-il.

Pour Bobby Richard, tant que le chaîne d’approvisionnement fonctionnera, les livraisons continueront : « Si leur fournisseur peut les fournir, nous autres, on va les fournir. »

Les épiciers tiennent à rappeler qu’il n’est pas nécessaire de faire des réserves. Il est toutefois important de limiter son nombre de visites et de privilégier les commandes en ligne pour éviter la propagation du virus.