Les événements se sont produits durant la soirée du 11 mars dernier, alors que Mario Aubin s’est rendu par lui-même à l’Hôpital de Tracadie. Il ressentait une forte douleur à la poitrine. Après une évaluation, l’infirmière l’invite à se rendre dans la salle d’attente. Cependant, l’homme de 65 ans indique qu’il se sent très faible et demande à s’étendre dans un lit. Cette requête lui est refusée et c’est à ce moment que la situation dégénère.

« J’ai dit madame, je suis en douleur et je ne peux pas me lever. Levez-vous! Levez-vous! Elle m’a demandé ça à répétition sept ou huit fois et là, elle a vu que je ne bougeais pas, elle a dit monsieur si vous ne levez pas, je vais aller chercher la sécurité. »

« J’ai dit, appeler la police. Quand ils vont me voir, ils vont me rentrer par ces portes de l’urgence » explique-t-il.

Lorsqu’un médecin l’examine, il constate la gravité de la situation.

« Il m’a passé une prise de sang et c’est à ce moment qu’ils se sont rendu compte que j’avais eu une crise cardiaque, que c’était sérieux. On était le jeudi soir pendant la nuit et le dimanche matin, j’étais transféré à Saint-Jean pour une opération à cœur ouvert. »

Ce comptable à la retraite a porté plainte. Il exige des excuses du ministère de la Santé et du réseau Vitalité.

« J’ai reçu zéro rétroaction en deux semaines. Je me suis comme tanné et c’est hier où tout d’un coup, j’ai commencé à publier cela un peu plus agressivement. Puis à partir de ce moment, j’ai reçu un tas de témoignages, où  je ne suis pas la seule personne à cela arrive. »

Il est d’ailleurs craintif à retourner dans cet hôpital.

« Je n’ai pas le goût d’y retourner. Si jamais j’ai une autre urgence avec mon cœur, je commence à hésiter en cas qu’il se produise la même chose. »

Le réseau de santé Vitalité refuse de commenter la situation. Par courriel, la direction admet qu’elle prend très au sérieux toutes les plaintes et commentaires de la part des patients.