Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Alerte info

Des écoles de danse de la région prennent part à une compétition de danse en fin de semaine à La Malbaie.

Nouvelles

L’adaptation de Benjamin Ouellet durant le confinement

Publié le 26 mai 2020 à 16:15, modifié le 26 mai 2020 à 16:15

Par: CIMTCHAU

Même si la saison d’athlétisme s’annonçait excitante pour Benjamin Ouellet, l’annulation de toutes les compétitions auxquelles il devait participer cet été est loin de le freiner dans sa progression.  Le coureur non-voyant en était à sa dernière année au niveau junior avant de faire le saut dans la cour des grands.

Chaque jour, Benjamin Ouellet s’entraîne dans les rues de son quartier à Saint-Pascal. Si ce n’était pas de la COVID-19, le coureur de 19 ans devait aller faire ses preuves aux qualifications en vue des Jeux paralympiques de Tokyo et participer à une compétition internationale en Arizona ce mois-ci.

«Je n’avais pas vraiment l’objectif d’y aller à Tokyo, mais je voulais quand même bien faire lors des qualifications. Je dirais que les qualifications prévues à Montréal et la compétition en Arizona étaient deux événements que j’avais dans ma mire depuis longtemps », a mentionné celui qui se concentre surtout sur les Jeux qui auront lieu en 2024.

En raison du principe de distanciation physique, Ouellet a perdu son guide qui n’avait plus l’autorisation de l’accompagner.

«Je vois les couleurs et les lignes, mais je ne vois pas nécessairement tout ce qui est à l’extérieur de moi. Respecter le deux mètres, parfois c’est compliqué parce que ma conscience de la distance avec les autres coureurs n’est pas très bonne. C’est pour cette raison qu’avoir un guide à mes côtés peut vraiment aider», a-t-il souligné.

Le membre du club Filoup a donc dû s’adapter en courant au côté de son père qui est également un fanatique de la course à pied. Il faut comprendre que cette mesure sanitaire vient limiter sa progression ne pouvant s’exercer au même rythme qu’avec son accompagnateur habituel.

«Je considère qu’on est des cas un peu d’exception dans le sens que ce n’est pas un luxe et on n’a pas vraiment le choix d’avoir un accompagnateur. Il est doit être de notre calibre pour nous aider à s’améliorer et à progresser», a ajouté Benjamin Ouellet.

«Benjamin est un athlète élite, donc rendu à son niveau, je pense qu’il devrait y avoir des exceptions contrairement aux athlètes amateurs qui veulent seulement courir pour courir. Il y a une différence entre les deux», a souligné le père du coureur Francis Ouellet.

Le message du clan Ouellet a été entendu alors que Parasport Québec autorise maintenant le jeune homme de retrouver son guide. La situation n’est pas encore parfaite selon le père de Benjamin, puisque les deux athlètes devront porter un masque de protection. Ce n’est pas tout à fait l’idéal lors de la pratique de la course à pied.