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La RÉGÎM pourrait offrir son service jusqu’à Rimouski

Publié le 26 février 2021 à 15:23, modifié le 26 février 2021 à 16:06

Par: Patrick Giguère

La Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Les-Îles travaille sur un plan d’urgence advenant le départ d’Orléans Express. Même si les départs autobus sont maintenus depuis que Québec a annoncé une aide financière, rien n’est sûr pour l’avenir.

Le conseil d’administration de la RÉGIM n’a pas l’intention d’abandonner les Gaspésiens si Keolis Canada décide d’abolir ses liaisons le 31 mars.

« On ne réinvente pas la roue, c’est vraiment de reprendre le relais de ce qui se fait présentement. Ça serait de partir de Gaspé pour aller relayer la clientèle à Orléans au point de service qui est à Rimouski » , explique la directrice générale, Marie-Andrée Pichette.

« On travaille sur des ententes avec des transporteurs, on travaille sur un montage financier. Si jamais on devait en arriver là, on va évidemment solliciter le gouvernement pour obtenir une aide financière » , enchaîne le vice-président du transport collectif , Allen Cormier.

Bien que le plan A soit le maintien des services par Keolis, les élus souhaitent pouvoir intervenir rapidement pour éviter une rupture de services.

«Le fait de voir ce service être suspendu à court, moyen ou long terme ça vient pénaliser les personnes âgées, les gens qui doivent se rendre à l’extérieur pour obtenir des soins ou encore les étudiants » , énumère monsieur Cormier.

Si le service est offert par le transport collectif, il faudra à court terme revoir la flotte de véhicules qui n’est pas adaptée aux longues distances.

«Il y a des modèles intermédiaires qui existent et qui nous permettrait de faire le service quelques années pis pendant ce temps de prendre un peu de recul, faire de la réflexion et de voir à long terme comment on voit le service » , indique Mme Pichette.

Le député de Bonaventure voit d’un bon œil cette alternative.

« Nous pourrions avec la REGÎM offrir un mode de transport plus petit et des autobus plus adaptés à nos besoins et offrir un transport moins cher et adapté à un horaire qui convient à nos besoins (…) Les entreprises privées visent la rentabilité, mais peut-être que la RÉGîM pourrait développer un modèle comme on l’a actuellement qui ne vise pas la rentabilité, mais un équilibre entre les revenus et les dépenses » , pense Sylvain Roy.

Avec les menaces récurrentes de Keolis de se retirer du marché, le député rêve de voir le mandat être confié au transport collectif.

« J’ai contribué à la création de la REGIM quand j’étais directeur de la recherche au CIRADD. Ce n’était pas une chose que tout le monde voulait, mais on l’a eu et tout le monde est content maintenant » , dit monsieur Roy.

« Dans la mesure où eux auront des difficultés et voudront se retirer du territoire, probablement qu’il y aura des discussions et on pourra intervenir, mais il n’est pas question qu’on offre un service et qu’on utilise des fonds publics pour compétitionner l’industrie privée » , prévient madame Pichette.

Selon le vice-président de la Régie, des discussions seraient en cours entre le ministère des Transports et Keolis pour éviter que le service soit interrompu le 31 mars.