La première goutte de biogaz se fait toujours attendre
Publié le 27 mars 2018 à 12:28, modifié le 27 mars 2018 à 15:55
Par: CIMTCHAU
La première goutte de gaz naturel liquéfié de l’usine de biométhanisation se fait toujours attendre dans la région de Rivière-du-Loup. Un remplacement d’équipement a retardé le démarrage de la production.
L’usine de biométhanisation doit à nouveau remplacer des pièces. Le remplacement de deux pompes défectueuses ainsi qu’une pompe supplémentaire ont été achetées au coût de 13 000$. Celles-ci seront payées par la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable. «On s’est rendu compte qu’il y avait deux pompes qui avaient des faiblesses dans la portion purification. On a préféré changé les pompes. Les pièces ont été commandées. Cette semaine, on les installe. Le 16 avril, c’est en opération complètement, y compris les deux dernières étapes, c’est-à-dire la purification et la liquéfaction du GNLL», a expliqué le président de la SÉMER, Michel Lagacé.
On se rappelle que la mise en opération devait se faire à l’été 2016. Entre-temps, des pièces s’étaient brisées et ont dû être changées. En 2017, la cellule A a été inondée et un tuyau de la cellule B était obstrué. On a aussi manqué de matières. La bonne nouvelle, c’est que depuis janvier dernier l’usine produit 450 mètres cubes de biogaz à l’heure. Des spécialistes de cryogénisation de la Californie se déplaceront à l’usine de Cacouna le 16 avril. L’objectif est de procéder au démarrage de la production.
« On est extrêmement confiant. Les gens au Québec regardent ce qui se fait à Rivière-du-Loup. C’est une vitrine pour la biométhanisation. Par la suite, il va y avoir Québec et Montréal qui ont des ambitions sur la biométhanisation. C’est unique au Québec, et pratiquement en Amérique du Nord», a souligné Michel Lagacé.
Cette technologie permettra aux transporteurs d’économiser. Le biogaz produit par la SÉMER coûtera 35% moins cher que le diesel. Quoiqu’il en soit, la saga de l’usine de biométhanisation perdure depuis près de 4 ans. Les travaux de construction de 24,8 millions s’étaient amorcés au printemps 2014.