« Depuis le début, nous, on demande à Transport Canada d’exiger du service hydrographique canadien de mettre nos sites sur les cartes », explique Éric Bujold, mariculteur dans la Baie-des-Chaleurs.

Bien que les bouées des mariculteurs soient retirées de l’eau, les sites d’élevage de moules, avec leurs filets et leurs cordes, restent dans les profondeurs de la baie, alors que le transport maritime, lui, continue: « Un bateau comme ça, ça s’arrête pas dans sa longueur. Ça prend peut-être plusieurs kilomètres pour arrêter ces bateaux-là. Déjà, s’il savait d’avance qu’il y a des sites d’élevage dans ce coin-là ».

Éric Bujold élève des moules depuis 1994. En Gaspésie, la production commence à la fin avril et se termine à la mi-novembre. Les balises doivent alors être retirées:« Nous présentement, ici, on a terminé la semaine dernière. Donc, le balisage a été retiré la semaine dernière ».

Sans cette signalisation, il est difficile de connaître les emplacements des sites d’élevage de moules, car ils ne sont pas cartographiés: « Si un bateau comme ça vient jeter son ancre pour s’ancrer, ce qui est tout à fait naturel dans leur activité, qui jette son ancre dans nos installations à nous autres, lui, quand il va retirer son ancre, il n’aura pas de gros problèmes. Mais, nous, quand on va retourner au printemps, on va avoir un gros problème. »

Par courriel, Pêches et Océans Canada affirme que : « Le MPO travaille avec les Services hydrographiques du Canada, la Garde côtière canadienne et Transports Canada sur un projet pilote pour mettre en lumière des solutions sur le balisage et la cartographie des sites aquacoles ».