«Je pense que ça fait une grosse part de ma guérison. De savoir qu’il y a une maison qui t’attends, comme je disais tantôt, ça t’enlève de l’inquiétude. Tu n’as pas ça à penser, tu mets ton énergie à guérir», dit Alain Duguay, greffé du foie et résident de St-Francois de Pabos.

Devoir partir de la Gaspésie pour subir des examens en vue d’une greffe d’organe à Montréal vient avec son lot d’inquiétudes. C’est ce qu’a vécu Alain Duguay. La Maison des greffés Lina Cyr est essentielle selon lui.

«Aussitôt que j’avais un appel de l’hôpital, je lâchais un coup de téléphone [à la Maison des greffés] et c’était sécurisant. Quand tu as de l’inquiétude quand tu es malade, ce n’est pas un cadeau!», mentionne Alain Duguay.

25 dollars par jour, c’est le coût à défrayer pour une personne qui souhaite occuper une chambre.

«Ça comprend les trois repas, l’hébergement… Il y a aussi le service de navette gratuit trois avant-midis par semaine pour les rendez-vous dans les hôpitaux», dit Micheline Cyr-Asselin, directrice générale de la Maison.

«J’ai été 3 ans et demi à attendre. Imaginez-vous que si chaque fois que j’ai été à Montréal, parce que la greffe de foie se fait à Montréal, que j’aurais été obligé de vivre dans un hôtel à 100-150$…», explique Alain Duguay.

C’est pourquoi Micheline Cyr-Asselin fait une tournée des régions. Elle souhaite amasser 150 000$ pour pouvoir continuer à garder le tarif aussi bas. Le ministère de la Santé et des Services sociaux contribue à une part de 50%. Le revenu des chambres lui couvre 15%. Pour le reste, les campagnes de financement demeurent la meilleure solution.

«Ce qu’on veut dans notre tournée provinciale, c’est de pouvoir mettre sur pieds des événements récurrents qu’on pourrait refaire chaque année », stipule la directrice générale de la Maison des greffés Lina Cyr.

Un souper homard est déjà prévu le 19 mai à Grande-Rivière. L’an passé, cet événement avait permis d’amasser 10 000$. Les dons en ligne sont aussi les bienvenus.