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«Je veux être autre chose que la fille qui s’est faite tirer dessus»

Publié le 19 avril 2018 à 17:13, modifié le 19 avril 2018 à 17:18

Par: CIMTCHAU

Il y a un peu plus de 10 ans, une fillette de Rivière-du-Loup était atteinte par une balle perdue à Squatec, alors qu’elle allait rendre visite à ses grands-parents. Pascale Malenfant présente encore des séquelles. Elle a récemment intenté une poursuite au civil contre le tireur, mais le délai de prescription était dépassé. Maintenant elle veut tourner la page mais avant, elle tenait à livrer un message d’espoir à tous ceux qui vivent avec une différence.

C’était le 20 octobre 2007 à Squatec, au Témiscouata. La jeune Pascale Malenfant, alors âgée de 11 ans, était assise sur le siège du passager lorsqu’une balle perdue l’atteint de plein fouet. La voiture dans laquelle l’enfant prenait place est passée entre le tireur et sa sœur avec laquelle il venait de se disputer. La petite Pascale n’avait rien à voir avec leur histoire.

10 ans plus tard, cette journée-là la hante encore. «À tous les jours je vais m’en rappeler. À tous les jours c’est un combat», dit-elle.

La trace laissée par la balle a brisé bien plus que son bras: «Je me promenais et je me faisais dire: ark. Ils me regardaient et je me disais, ça ne me donne pas le goût de me mettre en manches courtes. Et tu te dis aussi, c’est un accident que j’ai eu. Et même si j’étais née comme ça, ça change quoi ? C’est une différence mais je suis une personne, j’ai des valeurs, j’ai des opinions, je suis comme les autres.»

Physiquement, la jeune femme de 21 ans ressent des douleurs passagères, un manque de force et de dextérité. Mais pour elle, les séquelles psychologiques sont encore plus importantes: «Je fais de l’anxiété généralisée. Mon estime de soi a aussi écopé.»

Elle a toutefois refusé de se laisser abattre par le geste irresponsable d’un inconnu. Petit à petit, Pascale a réussi à reconstruire sa confiance en elle.

«Je veux être autre chose que la fille qui s’est faite tirer dessus.» – Pascale Malenfant

Aujourd’hui, elle mène une vie heureuse, amoureuse! Elle espère que son histoire servira de leçon: «Il y a encore du racisme, encore de l’homophobie, ce n’est pas normal. Il faut comprendre que chaque personne est unique, alors chaque personne a des différences.»