Le syndicat enseignant SPEQ explique qu’à plusieurs reprises ces dernières années, la direction de l’ITA est intervenue directement  dans les résultats scolaires  d’étudiants. Récemment, elle aurait même permis à un élève d’éviter un échec. « La direction qui a demandé au professeur de supprimer une des 2 mentions de plagiat. Parce qu’avec une seule mention, au cumul, l’étudiant peut réussir son cours quand même, » affirme la représentante du syndicat et enseignante, Marie-Christine Lalande.

Selon le directeur de l’établissement, il s’agit d’un cas isolé parmi les 20 000 évaluations effectuées chaque année.« Cautionner le plagiat, d’aucune façon ce sont des choses que l’on demanderait ou qui serait toléré », déclare le directeur du campus de La Pocatière Sylvain Gingras.

Également, l’an dernier,  la direction s’est excusée après avoir outrepassé l’évaluation des enseignants et fixé les notes de cinq étudiants pour qu’ils obtiennent leur diplôme. « Cet automne on avait écrit un mémoire qui dénonçait justement le non-respect de la compétence des enseignants, puis qu’on espérait avoir des changements. C’est sûr que de ce côté-là on soutient les enseignants. » explique le président de l’association étudiante, Raphaël Rioux.
La direction de l’ITA de La Pocatière parle d’un taux de diplomation de 60 à 65 % ces 5 dernières années et refuse de parler de diplôme au rabais. «Il y a des processus de révision de note, c’est normal oui, c’est normal, et c’est même une obligation légale que l’on a dans le régime pédagogique de prévoir ses mécanismes là et de les faire exercer dans le respect de tout le monde.» ajoute Sylvain Gingras.

Une pratique dénoncée aussi par les élèves. «Ça fait quand même chier les brillants quand les moins bons réussissent à avoir leur diplôme pareil», condamne un étudiant.» «Moi je pense que si quelqu’un triche il ne devrait pas avoir faire revérifier son examen», ajoute une élève. «Ça revient pas juste pour les autres étudiants.» confirme une autre.

«Ce n’est pas un message très constructif à faire passer aux étudiants. Nos étudiants méritent mieux que ça», termine Marie-Christine Lalande.

Le syndicat enseignant en appelle au ministère de l’agriculture dans ce dossier.