«Quand on m’a proposé le projet, Jean-Philippe Lehoux l’auteur m’a dit: Je voudrais mettre dans la bouche d’une femme de soixante ans tout ce que j’aurais rêvé que ma mère dise, ose dire», admet Pauline Martin, l’actrice principale.

«Je trouve qu’on ne parle pas souvent des femmes dans la soixantaine, c’est un créneau qui est un petit peu abandonné mais il y a beaucoup de femmes dans la soixantaine et il y a beaucoup de femmes dans la soixantaine qui viennent au théâtre», enchaîne l’acteur Dany Michaud.

Une réalité qui touche toutes les générations.

«C’est quelque chose que tout le monde vit ou va vivre éventuellement, placer nos parents et être placé», poursuit-t-il.

«La chose qui revient beaucoup c’est qu’on se reconnait dans ce texte-là et c’est rempli d’humanité, c’est rempli de vérité», explique Mme. Martin.

La pièce, connue au départ sous le nom de Pauline au Tibet, a été renommée Irène sur Mars en hommage à la mère de la comédienne principale.

«C’est le nom de ma mère qui est décédée il y a quelques années. La production m’a fait le cadeau d’appeler le spectacle Irène sur Mars, d’ailleurs je pense que ma mère aurait pu aller sur Mars […]», confie-t-elle.

«Ce serait possible d’aller sur Mars mais il y a quelque chose d’impossible là-dedans, quelque chose du compte, de la fable», songe M. Michaud.

Créée et présentée à Carleton-sur-Mer à l’été 2016, cette pièce fantaisiste est encore toujours aussi populaire, deux ans plus tard.

«Le plus grand défi pour nous ça a été qu’une petite compagnie à Carleton qui a deux employés fasse une production qui est jouée dans plus de quarante villes au Québec et au Canada», réalise Dany Michaud.