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Internet haute vitesse : les défis de l’école à la maison en région

Publié le 29 juin 2020 à 12:44, modifié le 29 juin 2020 à 15:10

Par: CIMTCHAU

La fin de l’année scolaire 2020 aura été sans pareil pour de nombreux élèves, surtout ceux du secondaire qui ont dû faire l’école à la maison. Une situation qui a une fois de plus mis en lumière les problèmes d’accès à internet haute vitesse en région.

« Tu es en plein cours en train de partager une vidéo, puis, boum, tout est fini ! Là, il faut que tu essaies de te reconnecter et que la prof te rajoute dans son cours », raconte Sandrine Aubut, qui vient de terminer sa quatrième année du secondaire.

Comme de nombreux adolescents au Québec, Sandrine a été forcée de poursuivre ses apprentissages en ligne ce printemps, en raison de la pandémie. Elle a aussi été dans l’obligation de partager une connexion internet, soi-disant « haute vitesse », avec son jeune frère, également au secondaire, et sa grande sœur, qui complétait sa première année au cégep.

« Connecter trois enfants sur internet, ça ne fonctionnait pas », fait valoir leur mère, Édith Tremblay.

La famille de Sandrine y est allée d’un compromis. Pour diminuer la surcharge de leur bande passante, l’adolescente allait se connecter chez sa tante, voisine de leur maison, à Saint-Clément, pour suivre ses cours à distance.

Les Tremblay-Aubut ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir fait face à cet obstacle dans la région des Basques et du Témiscouata. « Plus de 300 familles nous ont dit avoir des problèmes de connexion avec leur réseau ou leurs appareils », indique Nancy Couture, directrice des services éducatifs pour le centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, qui a remis une centaine de tablettes avec connexion LTE à ses élèves pour surmonter une partie du problème.

Sandrine fut justement l’une de ses élèves. Mais même avec un prêt de matériel, sa mère est d’avis que des inégalités subsistent.

« Parce qu’il y a plein de jeunes qui ne pourront pas assister à leurs cours de façon adéquate. Ils n’auront pas la même chance que tout le monde. On voit vraiment qu’en 2020, un réseau internet de qualité, ce n’est pas du luxe », souligne Édith Tremblay.

En mode solution

Le Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lac tentera d’ailleurs d’outiller tous ses élèves du secondaire en prévision de la prochaine rentrée. « Simplement pour s’assurer que si jamais on devait procéder à la fermeture d’une école, que les élèves aient chacun un appareil. Mais, ce n’est pas l’idéal, car le réseau ne sera pas prêt en septembre. On parle plutôt de 2022 », concède Nancy Couture.

Le ministère de l’Éducation autorisera deux scénarios pour la rentrée scolaire des élèves de 4e et 5e secondaire l’an prochain, soit leur présence à 100 %, calqué sur le modèle retenu pour les élèves de 1re, 2e et 3e secondaire, ou une formule en alternance, en fréquentant l’école au moins un jour sur deux, toujours en respectant la distanciation physique. La direction du Fleuve-et-des-Lacs misera sur la première option.

« Une journée sur deux, ce serait correct. Mais, si je pouvais y aller à plein temps, j’irais. Je veux retourner à l’école, le plus possible ! » lance Sandrine Aubut.

La direction planche également sur une autre option, soit une formule à distance au sein de ses établissements scolaires.