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Inondations à Sunny Bank : la faute du MTQ selon la cour

Publié le 6 juillet 2022 à 17:09, modifié le 6 juillet 2022 à 17:15

Par: CIMTCHAU

Les citoyens de Sunny Bank, à Gaspé, pourront revoir leur argent perdu dans les inondations de 2010. La cour a reconnu que la route a mal été faite par le MTQ. De plus, le MTQ n’a pas voulu commenter la situation.

Depuis près de 10 ans, les habitants de Sunny Bank sont en cour contre le MTQ, mais tout dernièrement un verdict a été rendu. Le tribunal a reconnu que c’est l’activité propre de la route reliant Sunny Bank à Wakeham qui a provoqué la montée du niveau de l’eau, lorsque la rivière York est sortie de son lit en 2010. La Cour supérieure du Québec a donc jugé que la faute est imputable au MTQ.

« Ils ont construit un nouveau pont, plus gros, plus solide, pour permettre à plus de camions, à plus de circulation de passer, explique l’avocate du dossier, Marie-Anaïs Sauvé. Mais en faisant un plus gros pont comme ça, ils ont bloqué encore plus les ouvertures ou l’eau pouvait passer. »

La cour ordonne donc au Ministère des Transports du Québec de réaliser des travaux correctifs sur le boulevard York Ouest. Il s’agit désormais de le rendre conforme et de refaire la route, dans un délai de 6 ans, pour permettre à l’eau de s’écouler sous le pont.

« Il y a une ordonnance au Ministère d’effectuer des travaux pour améliorer l’écoulement de l’eau, dit Me Sauvé. Le pont devra être en mesure de subir des débits de 600 m3/ seconde, ça été déterminé par des experts au procès. »

Depuis sa reconstruction en 1977, la route allant de Sunny Bank jusqu’à Wakeham a été inondée à huit reprises, dont une fois de trop, en 2010. Du 13 au 15 décembre, de fortes pluies ont touché le secteur ce qui a mené au débordement de la rivière York, inondant un tronçon du boulevard York ouest et par le fait même plusieurs maisons à proximité. À ce moment, certains résidents affectés par les inondations ont reçu des indemnités, mais celles-ci ne couvraient pas l’ensemble des dommages. En 2013, une action collective a été entreprise, parce que c’en était trop pour les habitants.

« Depuis 2010, les gens, il ne faut pas se le cacher, dès qu’il pleut fort ou dès que c’est la fonte des neiges, les gens ont peur, ils regardent la rivière, à tout bout de champ, affirme l’avocate. Est-ce que la rivière est en train de sortir de son lit ? Est-ce que ça va se ramasser dans mon sous-sol? Donc les gens vivent un stress qui est évident. »

Plusieurs habitants vont enfin voir la couleur de leur argent, alors que la cour ordonne à la procureure du MTQ de payer des montants allant de 250 à 3000 dollars, pour chaque personne touchée.