Au contraire, ils en payent le prix.  Paul Desjardins vient tout juste de faire remplir ses réservoirs de carburant. Une facture totalisant 4627,31$. « Ça nous coûte cher pas mal, mais que veux-tu qu’on y fasse. Ça nous prend du diesel pour travailler la terre. Juste le diesel a monté de 50%. » , mentionne M. Desjardins, producteur de pommes de terre à la ferme L.P. Desjardins à Drummond.

Ce camion devrait repasser dans environ une semaine. Rare point positif avec le coût élevé du diesel, les agriculteurs sont exemptés d’une taxe.  Mais à une condition.  « J’appelle ça du «farm fuel». On sauve une taxe d’environ 30 quelques sous du litre. Et on peut mettre ça que dans les tracteurs, quelque chose qui n’est pas plaqué. »

Il n’y a pas que le prix du carburant qui monte en flèche. « J’ai semé de la graine, c’est beaucoup plus cher que l’année passée. Le trèfle est beaucoup plus cher que l’an passé. L’engrais chimique, 60%. Ça commence à être dur sur le portefeuille pas mal pour récolter des patates. »

Dans ce contexte, il devient de plus en plus difficile de faire des profits. « Ça fait des années que c’est comme ça, mais cette année je trouve qu’il y a beaucoup d’augmentations du coût et il va falloir que nous soyons payés plus cher pour notre produit parce qu’on n’y arrivera pas.  S’ils ne montent pas, pourquoi continuer ?  »

La main-d’œuvre se fait de plus en plus rare, ce qui leur met d’autres bâtons dans les roues.  « C’est dur avoir de la main-d’œuvre, le monde est gâté maintenant, ils ne veulent plus travailler. Souvent j’en engage de plus si je peux en trouver de plus et ça ne prend pas grand-chose et : «moi je ne travaille plus.  Avant le monde nous appelait à l’automne pour travailler. »

Et Paul Desjardins n’est pas au bout de ses peines. Lors de la récolte automnale, il devra faire remplir ces réservoirs une fois par jour.