Tout a débuté lorsque les vêtements de Donald Dechênes ont pris feu alors qu’il tentait d’allumer un feu avec du kérosène. L’homme était brulé sur 80% de son corps.

Il a été transporté à l’hôpital de Grand-Sault, puis transféré à Saint-Jean et à Halifax où il a reçu plusieurs chirurgies. À son réveil d’un coma artificiel de quelques semaines, M. Dechênes était aveugle.

Le document public déposé à la cour le 14 juin dernier allègue que les médecins ont omis d’effectuer des incisions pour faire en sorte que la pression sanguine du patient diminue, ce qui pourrait expliqué qu’il ait perdu la vue.

Le document, mentionne que Donald Deschênes a été incapable de poursuivre sa carrière de camionneur et a désormais besoin d’assistance pour accomplir ses tâches quotidiennes.

La femme du plaignant, Monique Deschênes, a été surprise d’apprendre vendredi qu’un avis de poursuite publique avait été déposé à la cour. Elle mentionne que lors de ses dernières discussions avec la firme d’avocat qui les représente, ils étaient en attente d’une expertise pour savoir si une erreur médicale a réellement été commise dans ce dossier.

Son avocat lui a expliqué que les noms de cinq médecins et des hôpitaux de Grand-Sault et Saint-Jean ont été inclus dans l’avis de poursuite, car la limite de deux ans pour déposer une accusation civile était atteinte et qu’après cette date il est impossible d’ajouter d’autres noms dans l’avis de poursuite. Certains noms pourraient donc être retirés tout au long des procédures.

Mme Deschênes s’explique mal pourquoi les noms certains médecins, dont celui de Michel Nowlan de l’Hôpital de Grand-Sault, se sont retrouvés dans cette poursuite car, à ses yeux, ceux-ci ont contribué à sauver la vie de son mari.