Des chiffres alarmants viennent d’être dévoilés par la province alors que près de 1000 postes de médecins et d’infirmières sont à combler. Il manque 92 médecins et 224 infirmières, dans le Réseau de santé Vitalité. Les professionnels seraient plus tentés d’aller dans les grandes villes, au détriment des régions rurales comme Bathurst, le Restigouche ou Edmundston. « La difficulté à recruter n’est pas la même et de plus le bassin de médecins anglophones dans le Canada et possiblement dans d’autres pays est aussi plus grand que du côté francophone. C’est peut-être ces raisons qui expliquent notre manque de médecins. » , explique Johanne Roy, vice-présidente à l’acquisition de talents et développement organisationnelle de Vitalité.

Les statistiques sont par ailleurs incomplètes. « On pourrait aussi parler des infirmières auxiliaires, des préposés, des physiothérapeutes, des psychologues, des psychiatres. Probablement que s’ils sortaient les chiffres, on serait tous sur le dos. On ne peut pas avoir un plan de recrutement si on ne sait pas combien il nous manque de professionnels. » , explique Jean-Claude D’Amours, porte-parole du Parti libéral en matière de santé.

Des impacts se font sentir sur les soins offerts. Des solutions sont nécessaires.  « On se fait toujours comparer aux autres provinces. Le problème c’est qu’au niveau des salaires et des bénéfices on n’est pas compatible avec les autres. » , mentionne M. D’Amours.

« La qualité de vie est intéressante puis les médecins, les plus jeunes, sont beaucoup orientés sur l’équilibre travail-famille. Plus on a de médecins plus on peut donner ces conditions-là. » , indique Mme Roy.

Pour le réseau de santé Vitalité, le recrutement est très important. Mais comment y arriver ? « On a beaucoup d’expositions au niveau des Universités, on a beaucoup aussi d’exposition sur les médias sociaux. On vante aussi tous les bienfaits de travailler en région, les activités de plein air,  le coût de la vie. » , explique Mme Roy.

Vitalité se dit tout de même fier de ses efforts pour recruter cette année. Certains médecins ont signé pour venir s’établir dans la province, mais leur arrivée ne sera pas immédiate.