Selon plusieurs, le dossier de réfection de l’Hôpital de La Malbaie aura été le principal enjeu des élections, dans Charlevoix. Le comité de mobilisation a voulu une fois de plus voulu démontrer, mercredi matin, à quel point il est urgent d’agir.

«On a fait des manifestations, on a fait une première conférence de presse afin de sensibiliser et d’exiger notre hôpital. Vous voyez qu’aujourd’hui on en encore en train de revendiquer et d’exiger. On trouve ça vraiment aberrant, que la population soit toujours en train de se débattre», déplore la porte-parole de la Mobilisation pour les services de santé de l’hôpital, Anne Jean.

« Normalement, du début jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’on entre dans les nouveaux locaux, c’est à peu près une dizaine d’années. Comme c’est de 2011, et qu’il n’y a pas grand-chose de faite à date, je pense que c’est un dossier qui est en retard actuellement et qui aurait pu aller un peu plus vite. C’est un hôpital qui vieillit et qui n’est plus aux normes dans certains secteurs», remarque le docteur Pierre Carrier.

Outre la modernisation de l’hôpital, le milieu réclame plus de médecins. La plupart des quarts de travail à l’urgence sont effectués par des médecins dépanneurs et d’ici cinq ans, sept omnipraticiens prendront leur retraite.

«Si on avait la possibilité d’en recruter cinq en 2019 et cinq en 2020, on aurait réglé pratiquement 100% de nos problèmes. Actuellement, le ministère ne nous en autorise que deux», dénonce-t-il.

Et pourtant, ce n’est pas l’intérêt qui manque. Le docteur Carrier a rencontré une dizaine de finissants en médecine qui seraient prêts à venir dans Charlevoix-Est dès l’été prochain.

«Il y a beaucoup de gens qui seraient prêts à consacrer 100% de leur travail à l’hôpital pour régler la partie hospitalisation et la partie urgence. Il y a au moins deux candidates qui seraient intéressées en plus de faire de l’obstétrique, donc de régler notre problème de dépannage et de risque de rupture comme on le connait dans les dernières semaines», assure Pierre Carrier.

«Ils nous avaient dit ‘écoutez, si vous avez des médecins, si vous avez des noms, si vous faites du recrutement, donnez-moi les et on fera des dérogations’. Il y a des gens intéressés à venir, alors on fait des demandes pour 2018 et 2019 et la lettre qu’on reçoit c’est non. Alors vous voyez, c’est encore une sorte d’incohérence», juge le maire de La Malbaie, Michel Couturier.

Toutes les candidates à l’élection provinciale ont été rencontrées par le comité de mobilisation. Chose certaine, la future députée sera surveillée de près pour mener à terme ce dossier.