La salle du conseil de La Malbaie était bondée ce matin. Environ cent personnes se sont rassemblées pour défendre leur hôpital et les soins de santé qui y sont donnés.

«C’est une des premières fois que j’assiste à une conférence de presse citoyenne où le cœur parle autant que ça pour les soins de santé de La Malbaie. Les gens étaient ici, les professionnels étaient ici. C’était un cri du cœur», affirme le maire de La Malbaie, Michel Couturier.

Parmi les demandes du comité-citoyens, une rencontre d’urgence avec le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. «En fait, ce qu’on demande au ministre, c’est d’inclure la présence de médecins du territoire de Charlevoix-Est dans l’ouverture du plan clinique», explique le conseiller Jacques Tremblay, qui fait partie du comité des citoyens pour la mobilisation des soins de santé.

«L’objectif c’est que le plan clinique, on lui touche. Il n’y a personne qui est consulté à l’intérieur de l’Hôpital de La Malbaie. Ce n’est pas moi qui le dis ce matin, ce sont les professionnels. Ça c’est une demande concrète. Si vous le faites, ne le faites pas trop vite, prenez le temps de consulter les gens qui sont concernés», demande le maire de La Malbaie.

«Donnez-nous le service qui nous revient, en soins de santé et la complémentarité entre les deux hôpitaux dans le but d’éviter des déplacements inutiles. Plus on va aller dans le temps, plus on va augmenter les actions. Alors surprenez-vous pas, il peut y avoir des étincelles», promet la représentante du comité citoyens, Anne Jean.

Plus tôt en avant-midi, le PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale était venu expliquer que le plan clinique devait être actualisé, comme sa première version datait de 2012 et que certaines normes ont changé depuis. Il prévoit rencontrer les médecins de la région au cours du processus.

«Je comprends la mobilisation qu’il y a actuellement, mais nous la décision on va la prendre de façon objective, pour faire en sorte que les gens de La Malbaie aient un maximum de services. On a déjà identifié des services qui étaient donnés dans les deux hôpitaux et des services qui sont donnés dans un ou l’autre. Ça c’est déjà prévu. C’est sur cette base qu’on travaille», mentionne Michel Delamarre.

Selon les prévisions du CIUSSS de la Capitale-Nationale, la première pelletée de terre pour la rénovation de l’hôpital et la construction d’une nouvelle section sera faite d’ici trois à cinq ans.