Pour Roméo Dallaire, qui a œuvré dans les Forces canadiennes, l’implication de la communauté internationale demeure timide.

« Oui on supporte, on fait toute sorte d’actions économiques et on donne peut-être des armes. Mais on n’est pas sur le terrain à côté des Ukrainiens à arrêter , exprime-t-il.

Celui qui a déjà été sénateur à Ottawa estime que les pays influents n’en font pas suffisamment d’abord pour prévenir des conflits. Il souligne aussi le fait que les gouvernements considèrent avant tout leurs propres intérêts.

« C’est la peur de perte de nos vies et de nos troupes dans un conflit à l’étranger », croit Roméo Dallaire.

Le Canada devrait-il déployer des soldats au combat ? Sans répondre directement, le résident de Saint-Roch-des-Aulnaies croit qu’Ottawa a le potentiel de rallier des pays, afin d’avoir un plus gros poids politique.

« Moi je pense que le Canada pourrait avoir un rôle de leadership de prévention dans le monde entier  qu’il ne maximise pas encore ».

Il salue les sanctions que plusieurs décideurs mettent en place contre la Russie. Seul le temps dira si elles feront vraiment leur effet, d’ici là, le déploiement militaire immédiat demeure une option.

« C’est vraiment à la communauté internationale de décider si elle veut continuer à voir la Russie envahir ou non l’Ukraine », complète Roméo Dallaire.

Un conflit qui aura des répercussions ici selon l’ex-homme politique. La santé psychologique des citoyens pourrait être affectée.

«On vient de sortir d’une guerre contre la COVID, mais en plus de ça, on vient de  »garocher » un élément d’insécurité. »

Par ailleurs, Roméo Dallaire s’envolera dans les prochaines heures pour l’Allemagne. L’ex lieutenant-général est l’un des commissaires qui siègent sur la Commission pour l’établissement des principes de paix durable. Le but est de trouver des façons pour aider les pays à garder la paix à la suite d’un différent. Roméo Dallaire a pu constater qu’en général, au bout d’une période de 7 ans, des puissances qui ont réglé un conflit revoient apparaître des tensions malgré que des ententes aient été conclues. Le Canada s’est d’ailleurs montré intéressé à appuyer cette commission dans ses travaux.